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| Help me, please ? || Matsuda Hiro |
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| Jeu 24 Aoû - 11:39 | |
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Le 19 juillet 2017 || 18h20 Cœur de la forêt ; au fond d'un fosséIl se demandait bien jusqu’où la situation pouvait être ironique. La vie ne l’avait-elle donc pas assez remis en cause comme cela ? Il pensait que si. Mais elle, visiblement, non. Il n’avait jamais vraiment été fataliste. Longtemps, il avait été résigné, acceptant sa condition par soucis de faire le bien. Mais ici, il n’y avait plus de bien. Plus de mal. Hakuei avait compris –à ses dépends- et avec une sainte horreur dans quel jeu il se trouvait à présent. Dans quelle nouvelle mascarade il avait été entraîné –de force, encore. S’il avait peur ? Evidemment, il était humain, après tout. Le regard sombre, il marchait sans vraiment regarder devant lui, absorbé dans ses pensées. S’il se concentrait un peu, imaginait de quelle manière pouvait se comporter certains étudiants sur cette île...il ressentait d’ores-et-déjà des tremblements agiter ses mains aux doigts fuselés. Oui, il était terrifié. Et pourtant, loin de se laisser abattre, il voulait survivre. Tout au moins, ne pas mourir. Mais comment ? Et pourquoi ? Pour retrouver sa mère, cloîtrée dans cet hôpital qui lui inspirait tant de dégoût, se retrouver à mentir une nouvelle fois, renier sa propre existence ?... Il n’en savait rien. Il était rattaché à cette femme par quelque chose de plus fort encore que l’amour ; la culpabilité. L’étudiant avait toujours pensé, bien au fond de lui, que jouer la comédie aurait été expier son crime. Que quelqu’un, quelque part, le lui pardonnerait. Mais, visiblement, il se trompait. On restait sourd à ses prières, ignorait ses cris de détresse ; et plus que de lui offrir la rédemption, on le condamnait. Une nouvelle fois. Désespéré, il en avait ri. Mais ce rire s’était tu. Hakuei avait douloureusement ravalé cette boule qui lui obstruait la gorge, son regard félin se faisant un peu plus dur. Pour le moment, il avait décidé de se battre. Avec ses petits poings, sa chair, son apparence candide. Il voulait sortit d’ici. Mais quant à savoir s’il reviendrait chez lui... Il avait encore le temps de penser à ses problèmes internes, alors que le jeu battait son plein sur l’île. Son fond égoïste reprenait le dessus, inévitablement ; ce pourquoi il était de nouveau poussé à l’introspection. S’analyser, réfléchir...comme s’il pouvait y trouver de nouvelles réponses. Il n’y avait pourtant que le silence qui lui répondait. Et cela était certainement le plus cruel. Quoique. Il ne s’imaginait même pas jusqu’où cet acharnement contre sa personne pouvait aller. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas pris attention à là où il posait les pieds. La forêt dans laquelle il se trouvait était constituée à certains endroits de forts dénivelés, rendant la marche périlleuse. De toute évidence, celles-ci n’étaient pas aménagées pour des parcours de santé. Et alors que Hakuei marchait sans prendre garde, il avait glissé sur des feuilles qui jonchaient la terre meuble. Un cri de surprise s’était échappé de ses lèvres alors qu’il perdait totalement l’équilibre, glissant dans la descente. L’étudiant se sentit brutalement tomber sur le flanc, son visage se retrouvant au niveau du sol pour se faire griffer sans ménagement par quelques branches mortes et pierres affutées. Dévalant contre son gré le dénivelé et entraîné par une force d’attraction qui le dépassait totalement, il serra les dents alors qu’il sentait des douleurs s’éveiller aux quatre coins de son corps. La scène eut beau durer quelques secondes, elle lui parut être une éternité. Lorsqu’il atteignit enfin le fond de ce mini-ravin, entièrement recouvert de terre et de feuilles séchées, il se permit un soupir de soulagement. La descente aurait pu être pire, pensait-il légèrement. Et, à nouveau, il faisait fausse route. En tentant de se relever, Hakuei sursauta sous la violence de la douleur qui pulsa dans sa jambe droite. Il tenta de se mettre debout avec difficulté, tenant fébrilement sur ses deux jambes. L’os ne semblait pas être touché, mais une souffrance lancinante se faisait sentir de son mollet jusque dans sa cuisse. En relevant ses yeux noirs vers l’endroit duquel il était tombé, il soupira. C’était une blague ?... En soi, la montée n’était pas bien grande ; elle ne devait pas excéder plus de quatre mètres. Mais comment remonter avec sa jambe qui faisait sentir une douleur cuisante aux moindres de ses mouvements ?... Il soupira, tremblant malgré lui. Et maintenant ? Le jeune homme se voyait mal attendre ici pendant des jours, l’endroit était beaucoup trop découvert et dangereux. N’importe qui pouvait descendre venir lui régler son compte et voler ses affaires. A cette pensée, il serra son sac contre lui, se maudissant une énième fois pour avoir été si imprudent. S’il ne trouvait pas vite une solution pour remonter de cet immense fossé, il était fini.
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| Mer 6 Sep - 19:43 | |
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La journée était déjà bientôt terminée et le blond-brun l’avait passé à apprendre sa carte par cœur, se remettre de son double-meurtre de la veille. Il avait passé en revue tous les points stratégique de l’île et réfléchissait déjà à réellement former son équipe qui ne serait sans doute composée que de bleu. Tout aussi utile que pouvait être les autres d’une couleur différente, ils étaient un obstacle à sa survie, il réfléchissait surtout à se sortir de là vivant, et la règle de l’île voulait qu’il ne reste qu’une seule couleur. Il n’avait jamais songé à les tuer pour cette raison, ils le faisaient très bien tout seul. Depuis une heure à peu près maintenant, le blond-brun étirait son bras anciennement blessé et était satisfait de retrouver toute sa maniabilité d’antan. Il pouvait de nouveau se servir de ses deux bras et ce qu’il avait fait la veille avait suffi pour le lui prouver d’ailleurs. Les soins d’Haruto avaient fait des miracles, sans ça il ne pourrait pas en dire autant à présent. Alors qu’il faisait des moulinets avec son épaule le jeune homme regardait l’horizon, toujours sur ses gardes de voir arriver quelqu’un. Tout pouvait arriver et il était assez accoutumé à l’île désormais pour savoir qu’une seule seconde d’inattention pouvait lui coûter la vie. Le Japonais repensait au fait qu’il n’avait toujours pas d’armes … Cela ne l’avait pas empêché de survivre jusqu’ici heureusement, mais il serait temps qu’il est un petit quelque chose … Hiro fit une grimace face à la situation désagréable de ce collier qui le gênait toujours autant et surtout durant ces journées de forte chaleur … Il porta sa main à son cou et tenta d’écarter soigneusement et délicatement le métal de sa peau. Il savait le dégât que pouvait faire cette merveille de la technologie et qu’une seule pression un peu trop forte pouvait le déclencher. S’il y avait bien une manière de mourir à éviter c’était bien celle-là … Autant se suicider ça faisait toujours plus héroïque que se faire sauter par inadvertance parce qu’il avait un peu trop tripoté son collier explosif … Il s’immobilisa en percevant du mouvement au loin. Se cachant derrière une des arbres alentours il observa la silhouette au loin qui se dirigeait dans sa direction. Il se prépara à attaquer au cas où il s’agisse d’une mauvaise rencontre. Mais la personne ne l’atteint jamais, même après avoir attendu un certain temps. Il avait juste perçus des craquements et un bruit sourd estompé par la distance. Un froncement de sourcil et le Japonais se pencha un peu, sortant sa tête de sa cachette pour constater qu’il n’y avait personne … Soit la personne était un ninja et avait disparu, soit il a du se passer quelque chose de dramatique … L’un ou l’autre de toute façon le blond-brun savait qu’il devait rester sur ses gardes. Récupérant son sac au pied de l’arbre pour éviter tout accident regrettable, il sortit de sa cachette pour s’approcher de l’endroit où il avait aperçu l’étudiant quelques temps auparavant. Ses pas le menèrent plus loin où il vit un immense trou dans le sol, il ne mit pas longtemps pour imaginer le scénario mais s’il ne l’avait pas vue de ses propres yeux il n’y aurait jamais cru … Il y avait vraiment des joueurs qui avaient que ça à faire de creuser des pièges pour ralentir les autres ? D’ailleurs si cette personne si ingénieuse était dans le coin attendant qu’une proie tombe dedans elle devait déjà être en chemin. Pour s’en assurer le Japonais se dissimula une nouvelle fois attendant quelques instant et voir si quelqu’un approchait. Il était fort probable que la profondeur du piège soit telle que l’étudiant n’ait pas survécu à la chute. C’était d’ailleurs peut-être pour cela qu’il n’avait pas entendu le moindre cri au préalable … Hiro laissa passer quelques minutes et une fois sûr qu’aucun autre joueur ne se trouvait dans les parages, il sortit de sa cachette en regardant en tous sens. Il s’approcha prudemment du trou dans le sol et parvint très vite au bord englobant le fond du piège de son ombre imposante au soleil couchant. Le jeune homme croisa les bras en regardant à l’intérieur et s’aperçut avec surprise que le jeune homme avait survécu. Ce n’était pas si profond que ça mais il devait sans doute s’être fait bien mal … Hiro resta silencieux et observa la situation tout en s’accroupissant pour mieux discerner les traits fin de l’étudiant à l’intérieur. Il avait l’air assez fragile et frêle sans parler de ses traits androgynes. De là il ne serait pas capable de dire s’il s’agissait vraiment d’un homme ou d’une femme mais d’après sa démarche et sa manière de se tenir il dirait que c’était un homme. Il ne pouvait pas non plus jauger son origine ni même si cela faisait longtemps qu’il était ici. Mais pour être tomber dans un piège pareil quelque chose lui disait qu’il venait d’arriver … Durant tout le temps où il avait été sur l’île Hiro n’avait jamais vu ça, l’idée que certains mette en place des pièges ne lui avait même pas effleurer l’esprit. Mais il n’y avait pas que des mauvais côtés à cette chute, au moins cela avait servis à l’avertir qu’il y en a qui était capable de coups aussi fourbe, et ça lui aura évité de tomber dedans au moins. Cela dis c’était très ingénieux, il y songerait pour les prochaines fois … Une fois ses réflexions terminés il posa enfin son attention sur l’étudiant au fond du trou. « Tu t’es mis dans une sacrée merde mon vieux … » Annonça-t-il sur un ton ironique. Il était plutôt soulager que ça ne lui soit pas arrivé à lui, il fallait le comprendre. C’était un soulagement de se retrouver en haut et pas au fond du gouffre. « Je me demande comment tu vas faire pour remonter maintenant, d’autant plus que tu as l’air blessé ? » Demanda-t-il sur un ton légèrement moqueur. « Je n’aimerais pas être là quand le type qui a installé ça reviendras pour exécuter sa proie … » Dit-il vaguement comme pour le prévenir du danger. Il pouvait vraiment tirer profit de cette situation, il n’allait pas laisser passer cette chance d’en profiter avant de le tirer de là, ce n’était pas non plus un monstre, il voulait juste évaluer jusqu’où serait prêt à aller l’inconnu pour sa survie. « Ton nom. » Demanda le Japonais sur un ton qui sonnait plus comme un ordre qu’une question. Si le jeune voulait se sortir de là il n’aurait d’autres choix que de lui obéir et de coopérer. |
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| Jeu 7 Sep - 3:11 | |
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Le temps, combiné à l’angoisse, paraissait interminable. Hakuei se sentait comme mis à nu, ouvert au moindre danger. Le simple bruit du vent sifflant dans les feuilles le faisait sursauter. Pris au piège : il l’était clairement. Et cela le révoltait. Quelque part, au dessus de lui, gouvernant ce monde, quelque chose le haïssait. Plus qu’une sensation, c’était bel et bien une évidence. Peu importait le nom de cette puissance : celle-ci l’avait placé sous le sceau d’une malédiction sans pareille. Chaque pas le rapprochait des abîmes qu’il tentait de fuir avec l’énergie du désespoir. Il était amené à couler. C’était inscrit, gravé au fer rouge, dans sa chair-même. Et cela le tuait. Il frissonna, se prenant la tête entre les mains alors qu’il proférait des injures silencieuses à l’égard de l’univers tout entier. Si son n’orgueil n’avait eu d’égal sa détermination, alors certainement, ce serait-il mis à pleurer au fond de son gouffre. Il s’affairait cependant à garder son calme, forçant l’air dans ses poumons fatigués. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer... Surtout, ne pas céder à la panique. Ce n’était pas lui, ce n’était pas eux. L’image, vivifiante, de l’âme sœur perdue lui redonna un peu de courage. Il devait surmonter ces épreuves. Coûte que coûte. Et s’il ne le faisait pas pour lui, il le ferait pour elle. Car il ne pouvait pas baisser les bras de la sorte. Pas si tôt. Et encore moins ici, dans ce misérable dénivelé qui lui paraissait pourtant être une montagne. Il se redressa, remettant de l’ordre dans ses idées encore confuses. Il allait s’en sortir. Forcément. Il n’avait pas le choix. Alors, il tentait de le penser intimement, bien décidé à s’auto-influencer. C’était trop bête. Quelqu’un comme lui, qui avait connu suffisamment de situations désespérées, ne pouvait terminer de la sorte. Il allait remonter cette pente. Par n’importe quel moyen, il allait bel et bien finir par sortir. C’était pourtant sans compter sur sa jambe. La douleur revenait, martelant le moindre nerf, le moindre muscle. Hakuei serrait les dents avec rage pour faire taire cette sensation qui entachait d’un poil sa détermination de fer. Ah, s’il avait pu, ne serait-ce qu’un peu, être insensible à toute notion de souffrance !... Il secoua la tête. Il était trop tôt pour se laisser aller à de telles pensées, cancéreuses. Ce genre de délires relevaient de toute manière de l’impossible. Comme si cette insensibilité avait pu être réelle, quelque part... Il devait arrêter de fantasmer sur de pareilles stupidités. Présentement, cela n’allait en rien l’aider à sortir de son trou. Une voix inconnue l’arracha à ses divagations. Faisant un bond en arrière sous l’effet de la surprise, le métisse leva bien timidement les yeux vers l’être qui se tenait penché au dessus du ravin, le regardant avec un air qui ne lui revenait absolument pas. Se moquait-il de lui ?... Oui. Clairement, il ne manquait pas de se payer sa tronche, de la manière la plus détestable possible. S’amusait-il de sa situation qui, indéniablement, était des plus embarrassantes ? Il le fusilla presque du regard, tentant de rester digne même si cette subite apparition le terrorisait. Il tentait cependant de le cacher, plus ou moins habillement. « Ravi de voir que tu apprécies le spectacle, tant de sollicitude me touche » railla-t-il amèrement. Il se recula de quelques pas, prenant de la distance pour mieux regarder cet homme qui venait de faire son apparition. Il était étrange. Un peu trop confiant. Un peu trop détendu ; il voyait cela comme un mauvais signe. Qui donc pouvait être détendu dans un pareil jeu ? Le Sino-japonais n’envisageait même pas cette possibilité. Il prenait sur lui pour ne pas le montrer, mais il était absolument mort de trouille. Il réajusta une mèche de cheveux noirs derrière son oreille, fixant l’étranger du regard sans le lâcher des yeux. Il comptait profiter de la vue encore un petit moment, où allait-il se décider à lui sauter dessus, sans prévenir ? A son plus grand dam, Hakuei était conscient qu’il faisait une proie facile. « Liang Hakuei » répondit-il très sommairement sur un air de défi, alors qu’il le toisait fébrilement –sa position, de toute évidence, ne le permettait pas. Il croisa les bras contre son torse, sourire irrité aux coins des lèvres. Cette situation l’horripilait. « Tu voudrais pas m’aider un peu, à la place de me regarder bêtement ? » grinça-t-il d’une voix qu’il tentait de rendre forte. En son for intérieur, il était désespéré. Si cette personne n’était pas son bourreau, elle était la seule à pouvoir l’aider à sortir de ce fossé...
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| Dim 10 Sep - 14:56 | |
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Hiro se demandait encore comment l’autre étudiant avait fait pour ne pas voir ce trou en plein jour … Même dissimuler c’est quelque chose que l’on repère de loin à moins d’être complètement inconscient … C’est ce que devait être ce garçon pour se retrouver aussi bas … Il n’y avait pas de doute sur sa date d’arrivée, elle devait être assez récente pour qu’il ne soit pas plus attentif à ce qui l’entoure. Cela donnait au moins un indice au Japonais, ce garçon n’était pas très futé … Même s’il n’avait pas l’habitude de cette île quand on connaissait un minimum les règles et même sans les connaître, le mot tuer est tout de même la seule chose à retenir. Alors autant s’attendre à finir en brochette humaine avec un comportement pareil … Le Japonais se souvenait qu’il y a un mois c’était lui qui posait les pieds sur cette île pour la première fois, confronté à tous ces dangers avec une seule idée en tête, joué par la stratégie, laisser les autres s’entre-tuer et se faire discret. Il voulait former une équipe dont il en serait le leader incontesté et pouvoir sortir d’ici vivant. C’était ce qu’il avait en tête il y a un moment, maintenant le jeu l’avait transformé, les gens ici à leur contact l’avait changé … Même si le but de sortir d’ici vivant était toujours le même, les moyens pour y arriver étaient bien différents … Aujourd’hui il était l’un des tueurs les plus craint sur l’île, son nombre de victime avait été annoncé dans cette émission et l’organisation c’était bien charger de faire connaître son nom comme tous ceux des précédents joueurs les plus avancés dans la partie. Pour ce qui est de formé une équipe il avait abandonné l’idée en se disant qu’il était bien mieux seul que mal accompagné et qu’il valait mieux ne compter que sur soi-même, il n’y avait que comme ça qu’il pouvait s’assurer de rester en vie. Il resterait le master quoi qu’il arrive mais si les échanges avec d’autres ne lui sont pas nécessaire et ne lui apporte pas un avantage considérable il passera son chemin. La stratégie faisait toujours partie de ses qualité et c’était bien pour cette raison qu’il avait appris cette carte par cœur, explorant les moindres recoins, les moindres cachettes de cette île pour qu’elle n’est plus aucun secret pour lui, la victoire passe avant tout par la connaissance et la réflexion et Hiro progressait sur ce chemin en servant les causes qui lui semblent les plus justes. Même s’il ne l’avait jamais vraiment montré en arrivant il avait peur lui aussi, il était dans le même état que l’autre garçon à qui il faisait face. Mais maintenant c’est comme s’il pouvait accueillir la mort sans ciller et en la regardant droit dans les yeux quand ça arriverait. Alors le fait que cet étudiant soit tombé dans cette crevasse pourrait très certainement lui apporter pas mal d’avantage, il venait à manquer de nourriture et l’autre étant arrivé assez récemment il avait sans doute le sac remplis de ce dont avait besoin le Japonais, de quoi trouver un terrain d’entente. " Ravi de voir que tu apprécies le spectacle, tant de sollicitude me touche" « Mais c’est qu’on a le sens de l’humour … » Répondit Hiro en voyant l’air arrogant de l’autre garçon. Cela dis le spectacle était assez enrichissant en effet, valait mieux un autre que lui. En même temps il n’aurait jamais fait l’erreur de se retrouver dans une telle situation. « Si tu as assez de force pour causer tu devrais être capable de remonter sans mon aide pas vrai ? » Jouer un peu avec ses nerfs, faire remonter la peur de mourir était une des stratégies dont s’amusait à utiliser le blond-brun. Il avait pu s’exercer déjà plusieurs fois ici en utilisant l’angoisse du jeu à son avantage. Une technique qui avait porté ses fruits malgré l’insolence de ses cobayes, il avait pu lire la peur dans leur regard et il était sûr de retrouver la même étincelle dans les yeux de ce garçon. Hiro reprit un air plus froid en lui demandant son nom, parole qui sonnait comme un ordre plus qu’une demande à laquelle le plus jeune eut la vigilance de répondre. " Liang Hakuei" Son léger accent donnait à Hiro l’indication qu’il n’était pas Coréen, ni même Japonais, il aurait reconnu l’intonation. Il devait sans doute être Chinois, cela allait de soi … Au moins il pouvait maintenant mettre un nom sur ce visage. " Tu voudrais pas m’aider un peu, à la place de me regarder bêtement ?" Le plus âgé regarda volontairement autour de l’autre étudiant, toisant les moindres recoins du trou dans lequel il était coincé avant de reposer un regard moqueur sur lui. « Je ne pense pas que tu sois en mesure de l’ouvrir vu la situation … » Annonça Hiro d’un air vague presque détacher. « Tu sais j’en connais assez sur les étudiants qui se trouvent ici pour te dire que s’ils te mettent la main dessus, tu n’auras aucune chance de t’en sortir vivant. » Lui annonça le Blond-brun en toute sincérité. « Après moi je m’en fiche c’est pas moi qui croupit au fond d’un trou actuellement. » Dit-il avec un sourire mauvais sur les lèvres. « Je peux me casser quand je veux, j’ai de compte à rendre à personne, elle est pas belle la vie ? » Insista le Japonais appuyant un regard plus froid sur lui. « Te laisser ici ne va pas m'empêcher de dormir cette nuit. » L’avertit plus sérieusement Hiro. « Après tout dépend le ton que tu vas te décider à prendre avec moi et ce que j’y gagne à perdre mon temps à te tirer de piège dans lequel tu t’es fourré connement tout seul. » Le Japonais n’avait pas gagné en tact en revanche depuis qu’il était ici, bien au contraire cela avait renforcé son côté grande gueule au plus grand damne des autres joueurs … |
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| Lun 11 Sep - 15:13 | |
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Il maintenait son regard rivé vers lui, de peur qu’il ne vienne à lui sauter dessus s’il détournait ne serait-ce qu’un instant les yeux. Depuis son arrivée, il s’était bien rendu compte, à ses dépends, que les autres joueurs n’étaient pas forcément de grands tendres entre eux. Et certainement l’étaient-ils encore moins avec les petits nouveaux dans son genre, qui n’avaient pas l’habitude de l’île et de son fonctionnement. De la sorte, peut-être n’employait-il pas le bon ton pour s’adresser à l’autre jeune homme qui, indéniablement, était dans une position de force par rapport à lui. C’était frustrant. Pourquoi était-il tombé dans ce maudit trou ?! Il baissa distraitement les yeux, quelques secondes seulement, alors qu’il se mordait l’intérieur de la joue. L’étudiant n’avait pas tort. Il était bien mal placé pour jouer encore les fiers. Hakuei ramena sa jambe blessée contre l’autre, évitant de trop poser son pied au sol. Il avait encore trop mal pour le faire. Il redressa la tête, faiblement. « ...je me suis fait mal en tombant » lâcha-t-il, expliquant plus ou moins le fait que cela l’empêchait de remonter. Admettre cette faiblesse lui déplaisait particulièrement. Il avait beau tenter de garder la tête haute, il était en bien mauvais position pour se permettre de jouer les durs. Et l’attitude de l’inconnu lui intimait un semblant de respect. En règle générale, il était évident qu’il devait lui être supérieur en bien des points. Il grinça des dents en voyant qu’il le narguait sans même chercher à s’en cacher : au contraire, il ne faisait qu’appuyer sur la situation. Et Hakuei ne s’y trompait pas. L’autre devait être ici depuis bien plus longtemps que lui, pour parler d’une façon si détachée et autoritaire à la fois. Il semblait savoir de quoi il parlait. Les mots étaient durs, cyniques. Le jeune homme fronça les sourcils. Il avait envie de rappliquer par de nouvelles paroles acerbes, mais il savait que cela aurait été une erreur. Dans sa situation actuelle, il ne pouvait pas se permettre de se rajouter davantage de problèmes. C’était déjà un miracle de tomber sur une personne qui, [i]éventuellement[i], pouvait l’aider. Il se racla la gorge. Il fallait jouer d’une façon correcte et, de préférence, la bonne. Il pinça les lèvres, ne sachant trop comment parvenir à le convaincre de l’aider. Clairement, il n’avait pas grand chose à lui offrir en échange de son aide. Il ne possédait rien de bien précieux. Le Sino-japonais hésita longuement avant de reprendre la parole. « Hm...j’ai quelques vivres, des cigarettes... » commença-t-il, se remémorant le contenu de son sac. Pas la peine de parler de la perruque et de tout ce qui l’accompagnait. L’autre étudiant n’aurait certainement pas compris pourquoi il se baladait avec cela et aurait même pu en devenir suspicieux. Ses yeux noirs le fixèrent avec franchise. « Je n’ai pas grand chose à offrir, en somme. Mais peut-être qu’on pourrait trouver une compensation ?... » Sa voix devenait un peu plus faible. Jusqu’où était-il prêt à aller pour recevoir son aide ?... Hakuei se demandait bien ce qu’il pouvait lui-même signifier par là. Des images sordides passèrent un instant dans son esprit. Il repensa à toutes ces fois où il avait dû faire « don » de sa personne en échange de quelques billets, parfois même de services... Un tremblement agita sa lèvre. Il s’était promis de ne jamais faire cela...mais si c’était l’unique moyen... Il le regarda longuement sans rien dire. Mieux valait attendre de voir ce que l’autre allait répondre. Peut-être serait-il satisfait de ce qu’il avait déjà à proposer ? ...il l’espérait. Il expira faiblement, serrant le poing. Il n’avait pas quinze milles solutions, n’est-ce pas ? « Aide moi...s’il te plaît » Il retint une grimace. Ce mot manquait de lui arracher la bouche. Il détestait revêtir cette attitude passive. Mais il n’avait pas véritablement le choix. « Si tu me fais sortir d’ici, j’aurais une dette envers toi. Tu pourras me demander ce que tu veux, je le ferais. » Il continuait de planter son regard contrit vers lui, tentant de se donner courage. Il fallait montrer de la détermination : si cela pouvait l’empêcher de mourir, il en avait. « Je te le promets » Peut-être que cela ne suffisait pas à le convaincre. Ce n’était rien de plus que des mots, après tout. Mais le jeune homme n’avait qu’une seule parole.
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| Lun 25 Sep - 15:36 | |
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Est-ce qu'Hiro profitait de sa position de force ? Peut-être un peu en effet … C'était tellement plus facile de soutirer des choses à une personne qui était en détresse. Cependant le blond-brun n'était pas un mauvais bougre, il comptait le sortir de là si l'autre coopérait un minimum et pour l'instant sa manière de s'adresser à lui ne lui plaisait pas du tout … Le Japonais lui annonça qu'il serait en mesure de remonter seul puisqu'il avait de la force pour causer. " ...je me suis fait mal en tombant" Quel dommage … C'est sûr que sortir d'ici allait être plus difficile pour lui. A cela le plus grand lui adressa un sourire sadique tout en fixant son regard dans le sien. S'il voulait Hiro pouvait être le démon en personne. Rien qui aille au delà des limites bien entendu mais s'il pouvait un peu jouer il n'allait pas s'en priver. C'est d'ailleurs ce qu'il fit en lui disant que sa position ne lui permettait pas de la ramener et que s'il voulait obtenir son aide il avait intérêt à capituler. Hiro aimait tellement avoir le pouvoir, sentir qu'on lui obéissait était une des choses qu'il appréciait le plus. Alors la meilleure des solutions était sans doute de ne pas lui tenir tête, et encore moins dans cette situation. Puisque la situation s'y prêtait bien, le Japonais ne pouvait pas pourquoi il ne pourrait pas un peu en profiter. L'autre étudiant étant en position de faiblesse c'était le meilleur moment pour lui demander un échange de bon procédé. De l'aide en échange d'autre chose, Hiro ne faisait plus rien sans rien maintenant, c'était devenus sa règle d'or. S'il fallait jouer les sales races autant le faire jusqu'au bout. " Hm...j’ai quelques vivres, des cigarettes..." Hiro haussa un sourcil en regardant distraitement dans la direction du Chinois. Voilà un moment qu'il n'avait plus manger correctement, il n'avait plus rien de comestible dans son sac alors un petit peu de renouveau lui ferait du bien. Et en ce qui concerne les cigarettes cela l’intéressait particulièrement. « Mais encore ? » Il cherchait à le faire disjoncter c'est clair, lui montrer qui était le boss et que ce n'était pas prêt de changer. « Cela dis c'est un bon début, tu sais comment parler aux hommes. » Plaisanta le blond-brun avant de s’accroupir plus confortablement. Il savait qu'il allait parler affaire avec le petit et s'il y avait quelque chose à y gagner derrière il n'allait pas laisser passer l'occasion si facilement. Même s'il ne le montrait pas il souffrait de la fin depuis plus d'un mois qu'il était là et les cigarettes venaient cruellement à manqués. Il faisait en sorte de fumer le moins possible mais parfois c'était plus fort que lui … Ce qui fait qu'il sera très vite à cours s'il continue à ce rythme. " Je n’ai pas grand chose à offrir, en somme. Mais peut-être qu’on pourrait trouver une compensation ?..." Hiro eut soudainement un sourire en coin qui ne disait rien de bon. « Tu commences à m’intéresser … » Dit-il en faisant en sorte que l'autre continue à parler. Moins le Japonais avait à parler mieux c'était. La question était jusqu'où il était prêt à aller pour se tirer de là. L'esprit humain était faible et surtout lorsqu'il était en danger de mort. Hiro l'avait apprit à ses dépend et désormais il allait l'utiliser à son avantage en analysant les autres ainsi que leur comportement. La voix du brun commençait à faiblir, il arrivait à voir d'ici la crainte qui l'animait et les interrogations qu'il avait concernant sa survie. Son espérance de vie était bien mince s'il agissait de la sorte avec d'autres étudiants. Il avait bien de la chance qu'Hiro ne soit pas agressif et ne joue pas le jeu mortel de Battle Royal. Pourtant il était le plus dangereux à l'heure actuel et il devait son palmarès aux dégénéré qui ont essayer de le tuer ces nombreuses fois … " Aide moi...s’il te plaît" Le sourire en coin du blond-brun s'élargit à l'entente de cette simple phrase qui aurait sans doute put lui donner des frissons si les circonstances avaient été différente. « Qu'est-ce que j'entends là ? Tu me supplie ? » Demanda alors le plus âgé en mettant une main près de son oreille comme s'il lui était difficile de comprendre la phrase du brun. « Tu aurais pas un peu plus d'entrain ? Ça ne me donne pas vraiment envie de te tirer de là. » Le taquina-t-il. Oui il jouait mais il s'amusait bien. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressentit cela alors il ne se gênait pas pour se faire plaisir de la situation. " Si tu me fais sortir d’ici, j’aurais une dette envers toi. Tu pourras me demander ce que tu veux, je le ferais." Hiro le jaugea sérieusement restant attentif à sa proposition tout en réfléchissant à ce qui pourrait lui demander par la suite. Bien entendu il s'attendait à un revirement de situation comme un mensonge ou une trahison, c'était même évident que cela se passe ainsi. Que le marché soit rompus par le manque de sincérité comme la plupart des personnes ont agi envers lui. Mais vu la carrure du petit et ce qu'il avait dans le ventre face à lui et à ses nombreux meurtre, il ne se faisait pas de soucis. Si l'autre commençait à l'attaquer il savait déjà qui sortirait vainqueur de ce combat à mort. Quoi qu'il arrive il ne perdait rien, il pourrait lui même récupérer le contenu de son sac sur sa carcasse. " Je te le promets" Des promesses en l'air comme tous les autres, un pur mensonge que le blond-brun préféra ne même pas entendre tellement cela l'irritait. « Je m'en contre-fiche des promesses, pour moi il n'y a que les actes qui comptent point barre. » Lui annonça le Japonais de manière plus glacial. Sa voix était devenu plus dur et son expression beaucoup plus sérieuse voir dangereuse tandis qu'il fronçait les sourcils. « Ce que tu me proposes est pas mal, mais c'est pas encore assez à mon goût. » Dit-il en s'asseyant sur le sol, étendant ses jambes pour les désengourdir et faire partir ces tonnes de fourmis qui courraient en tout sens dans sa chaire. « Je met une option sur ta nourriture et tes clopes, part du fait que quand tu sortiras de là ça m'appartiendras. » Annonça le blond-brun de manière strict. « Et puisque tu me l'as gentiment proposé tu m'en doit une en effet. » Dit-il d'un air cruel. Oui quand il voulait il pouvait être le pire des tortionnaires … « Je veux ton obéissance et ta soumission totale jusqu'à la mort de l'un de nous. » Hiro n'avait pas le moindre doute duquel des deux passerait l'arme à gauche en premier mais il se contenta de sourire avec sadisme pour le lui faire comprendre. « A partir de maintenant tu feras ce que je te demanderais et quand je te le demanderais sans bronché. Capiche ? » Sans avoir besoin de soufifre ou de personnes pour l'aider, il manquait cruellement de ressource et ne pouvait pas avoir les yeux partout. Hakuei pourrait être ses yeux et ses oreilles sur l'île et s'il lui demande de risquer sa vie pour obtenir quelque chose il n'aurait pas à prendre des risques lui-même. Ce serait un plus auquel il ferait appel à l'occasion. Ce n'était pas grand chose mais cela pourrait lui donner un coup de pouce de temps en temps et pourrait regonfler son ego de se faire appeler master. Il voulait être bien certains de se faire entendre sur le sujet et si ça n'était pas clair pour le Chinois il le laisserait dans son trou jusqu'à ce qu'un prédateur le retrouve pour mettre fin à ses jours. |
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| Sam 30 Sep - 18:06 | |
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Il se battait du mieux qu’il le pouvait. Se vendait du mieux qu’il le pouvait. Du moins, essayait de le faire. Il n’aimait pas cette situation de faiblesse. Mais il avait compris, à ses dépends, que cette île fonctionnait de la sorte. Rien n’était gratuit. Rien n’était offert. Il fallait gagner les choses. Et celles-ci avaient un prix. Cher, parfois. Souvent. Mais il fallait le payer. Tout au moins s’il ne voulait pas perdre la vie. Et, pour le moment, Hakuei restait lucide quant à ses aspirations : il ne voulait pas mourir. Il ne souhaitait pas pour autant revenir à ce qui avait été son quotidien, mais cela ne l’empêchait pas de se battre pour sa survie. Ainsi, s’il fallait payer pour cette dernière, il comptait bel et bien donner tout ce qu’il avait. Tout ce qu’il pouvait. Il avait peur, quelque part, de ce que l’autre homme pouvait lui demander. Mais il n’avait pas le choix. Du moins il ne l’avait pas s’il comptait sortir du trou dans lequel il était tombé, ridiculement. L’autre étudiant semblait d’ailleurs se délecter de la situation, jouait avec ses nerfs. Cela avait le don de l’énerver. Il allait finir par croire que cette île regorgeait de sadiques dans son genre. C’était particulièrement déplaisant. Le Sino-japonais tentait néanmoins de prendre sur lui. S’il ne faisait rien, il était clair que l’individu allait l’abandonner à son sort. Sa remarque ironique le piqua particulièrement. Il savait parler aux hommes ? Son poing se serra, malgré lui, enfonçant ses ongles longs dans la chair tendre de ses paumes. Il avait déjà entendu ce genre de propos. Et dans des situations qu’il aurait ardemment souhaité oublier. Se l’entendre dire à nouveau, ici, sonnait pour lui comme une véritable humiliation. Il baissa le regard un instant, se pinça l’arrête de son nez pour se calmer. Il ne devait pas céder à la provocation. Cela ne menait à rien, de toute manière, surtout lorsqu’il était –littéralement- au fond du trou. Mais donner une bonne claque à cette personne qui fanfaronnait si méchamment devant lui faisait naître de telles envies. Ce n’était pourtant pas lui, de tous, qui aurait pu tenter quelque chose contre cet homme à l’allure si imposante ! Pour survivre, il était évident qu’il ne pouvait pas compter sur sa force. Afin de garder son apparence androgyne, il avait du faire une croix, douloureuse, sur la moindre activité susceptible de développer les muscles de son corps fragile. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait. Mais la culpabilité la surpassait : de loin. Ainsi, il n’avait pas d’autre choix que d’utiliser autre chose que la force brute. Autrement dit, devant cette personne...il était forcé de faire preuve de servilité. L’idée ne l’enchantait pas. Mais son ressenti importait peu, à présent ... Les mots forcèrent avec amertume ses lèvres rosées. « Je t’en supplie : fais moi sortir d’ici ... » Sa fierté, mal placée, en prenait un coup. Mais c’était l’unique solution. Le joueur inconnu ne sembla pas vraiment convaincu quant au fait qui lui donnait sa parole. Et pourtant. Hakuei n’oubliait pas une dette. C’était peut-être ce qui restait tragique : à force de se faire aider par des étudiants tout aussi dangereux les uns que les autres, il allait finir par cumuler les problèmes. Il le savait. Néanmoins...néanmoins, il ne pouvait aller contre ce qui semblait être sa nature profonde. Il pouvait mentir, manipuler, mais en aucun cas il ne pouvait oublier ce qu’il devait aux autres. Notamment la vie. C’était stupide. Handicapant, sans aucun doute. Mais c’était, de loin, irrépressible. Il l’écouta parler avec appréhension. Dans sa position actuelle, le métisse ne pouvait pas poser les conditions. De la sorte, il écoutait, plus ou moins sagement. Ses sourcils finement taillés se froncèrent alors que l’autre continuait de rajouter des clauses à leur « contrat » improvisé. Il n’appréciait guère cela. En écoutant les dernières conditions, il défaillit légèrement. C’était une blague ?! Un juron étouffé en chinois lui échappa alors qu’il se massait la tempe. Ce type allait un peu trop loin. Non, il allait clairement trop loin, dépassait toutes les limites. Mais y avait-il encore des limites, ici ? ...la réponse lui paraissait comme évidente. Il devait définitivement perdre tous les points de repères qu’il avait eu jusqu’à lors. Peut-être même sa fierté. Après un court instant de réflexion, il leva faiblement les yeux vers lui. Un éclat presque douloureux brillaient dans ses prunelles sombres alors qu’il croisait le regard sarcastique de l’autre étudiant. « Tout ce que tu veux...Tu pourras m’utiliser à ta guise, quand tu voudras...» Il se haïssait pour prononcer cela. Mais il continuait à penser qu’il n’avait pas d’autre choix.
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| Dim 1 Oct - 18:17 | |
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Etre en position de force est une chose qui arrivait de plus en plus souvent au Japonais, le plus drôle en restait l’issue, surtout avec des personnes qui comme lui ont un fort caractère. Peu à peu le blond-brun remplissait son objectif d’asseoir son pouvoir et même si cela semblait impossible avec le peu qu’il avait parcourus il avait tout de même fait des pas en avant depuis le début de l’aventure, en commençant par lui, en changeant d’attitude, de technique et de pensés. Il comptait continuer de gravir l’échelle de la réussite jusqu’à l’ultime étape, partir d’ici. Il voulait quitter cette île, victorieux et bien en vie. Il ne comptait pas rester à moisir ici avec la poussière des autres cadavres en décomposition. Jouant avec l’autre étudiant qui n’avait d’autre choix que de se plier à son bon vouloir pour survivre, il s’amusait à voir jusqu’où pourrait aller cette situation. Au pire il aurait perdu du temps mais ressortirait vainqueur de cet échange, au mieux il gagnait un avantage considérable dans le jeu qu’il continuerait d’étendre peu à peu. Tout passait par la stratégie, et puisqu’il savait qu’une personne seul ne peut rien contre les autres même avec de la force ou un cerveau, mieux valait avoir des subordonnés pour l’aider dans ses plans. Il préférait employer ce mot plus qu’allié, il n’y croyait plus. Pour être alliés cela se formait sur une base d’amitié puissante, ou tout autre lien indestructible nécessairement fondé sur la confiance. Puisqu’on ne peut avoir confiance en personne à part soi-même dans ce cas les meilleurs régimes à installés était le chantage et la terreur. Jusqu’à maintenant ça avait toujours plus ou moins marché alors autant continuer sur ce chemin. Même de là où il était Hiro était capable de lire la haine dans le regard de l’autre. Des émotions bien trop faciles à discerner, des sentiments trop évidents à deviner. Il voyait à sa manière de froncer les sourcils quand le blond-brun lui demandait de répéter ses suppliques lui donnant toujours plus de puissance et continuant de gonfler son ego encore et encore. " Je t’en supplie : fais moi sortir d’ici ..." C’était vraiment plaisant d’entendre des choses comme ça et le blond-brun s’en complaisait par ce sourire satisfait sur son visage qu’il ne saurait cacher même s’il en avait eu envie. C’était évidemment une des parties les plus réjouissantes mais ce n’était pas non plus assez pour que le Japonais apporte son aide. Quelle serait sa véritable récompense ? L’autre lui avait proposé des cigarettes et de la nourriture, Hiro était preneur. Mais sa part du marché consistait à ce que le brun lui offre ses services. S’il avait besoin d’un appât pour faire diversion ou d’étendre ses recherches sur l’île il ferait appel à lui. A de nombreuse reprise cela c’était avéré plutôt utile et malheureusement le Japonais n’avait pas encore ça sous la main à cette époque. De plus se faire appeler Master serait des plus jouissifs. La proposition du plus âgé eut l’air de surprendre le Chinois qui de par son regard faisait passé son atteinte. Le sourire du Japonais quant à lui ne faisait que s’élargir en attendant la réaction de l’étudiant en bas. " Tout ce que tu veux...Tu pourras m’utiliser à ta guise, quand tu voudras..." « A la bonne heure, n’oublie pas ce marché dorénavant, car sinon je te le ferais amèrement regretter. Tu t’en voudras de ne pas avoir choisis de rester à pourrir dans ce trou … » L’avertit sincèrement le Japonais qui ne valait mieux pas se mettre à dos. « Tu me feras le plaisir de faire tout de même un effort et de ne pas faire poids mort quand je te remonterais. » Même s’il acceptait de l’aider à remonter cela ne voulait pas dire qu’il allait tout faire tout seul. Bien sûr que non, il en fournissait une partie si l’autre faisait sa part des choses. Hiro se redressa posant les yeux aux alentours avant que ses iris perçants ne se posent sur des lianes au sol. Il en prit une dans ses mains et l’étira au maximum pour tester sa solidité. Il renouvela la chose avec plusieurs autres qu’il attacha entre elles. Il noua le tout à un des arbres alentours et tira dessus pour être sûr que le lien ne se brise pas sous son poids et celui de l’autre étudiant. Une fois fait il entoura l’autre bout autour de sa taille serrant le nœud de toutes ses forces pour que ce dernier ne lâche pas. Une fois prêt et parfaitement sécurisé, le Japonais mis un pied dans le vide qu’il reposa sur une des racines sortant de la terre pour prendre appuie. Il descendit de cette manière jusqu’à arriver presque à la hauteur du Chinois. « Aller dépêche-toi, accroche-toi. » Lui ordonna le Japonais accompagnant ses paroles par un signe de tête autoritaire. Une fois que le plus jeune fut agrippé solidement à la liane, Hiro ne remonta en le saisissant par la taille pour l’aider à se hisser au creux de ses bras. « J’espère que t’as plus de muscles dans les bras que ce que je vois, sinon tu vas avoir du mal à remonter. » Le charria le blond-brun en tirant sur ses bras maintenant que sa blessure était entièrement guérie. Tout lui semblait beaucoup plus simple depuis qu’il avait retrouvé l’utilité de son bras. S’étant forgé avec un seul sur les deux il pouvait faire encore mieux à présent. Hiro remonta une de ses jambes pour aider le Chinois à hisser son corps tandis qu’ils commençaient leur ascension. Ça n’allait pas être une partie de rigolade, surtout pour le plus jeune, mais après cela le Japonais savait ce qu’il empochait et ça lui suffisait à se donner de l’énergie pour remonter. |
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| Sam 14 Oct - 18:54 | |
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C’était trop tard pour regretter. Trop tard pour se maudire. Un retour en arrière n’était plus possible, remonter le temps était un vain espoir. Inaccessible. Hakuei ferma les yeux, fébrile. A croire que tout ce qu’il avait vécu jusqu’ici ne lui suffisait pas. Sa jambe le faisait souffrir. Sa tête manquait d’exploser. Il tentait de l’ignorer. Il se sentait pourtant si mal. Les menaces de l’autre étudiant lui donnèrent froid dans le dos. Il allait le sauver, semblait le condamner par la même occasion. Encore une fois, le métisse retint le flot de pensées injustes qui lui venait à l’esprit. Sa fierté semblait lui échapper à vue d’oeil, tel un filet de sable fin qui lui glissait entre les doigts. Il la regardait sans parvenir à la retenir. Entre cette rencontre et celle de Tae Hwan, il ne savait dire ce qui était le pire. Ne se résumait-il qu’à se soumettre à la volonté des autres ? Il avait cru, un bref instant, pouvoir devenir quelqu’un de fort. Quelqu’un qu’il n’avait jamais pu être auparavant. Et quelqu’un, de toute évidence, qu’il n’était pas. Et qu’il ne serait jamais. Il acquiesça de bien mauvais grâce aux paroles de l’autre. « Je ferais ce que je peux » répondit-il cependant entre ses dents après une courte réflexion. Il était légèrement blessé, après tout, et ne garantissait strictement rien. Mais l’attitude de l’autre ne lui donnait pas réellement envie de répliquer de façon trop véhémente. Dieu seul savait ce que cette personne pouvait lui faire faire sous une réaction arbitraire. Il ne voulait pas finir au fond de ce trou, de la même façon qu’il désirait, pour le moment, rester en un seul morceau. Hakuei le regarda curieusement alors qu’il le voyait s’affairer au dessus du dénivelé, regardant à droite puis à gauche, ramassant quelque chose au sol qu’il ne parvenait à distinguer. En dépit de la curiosité, il ne demanda pas. L’autre jeune homme semblait plus ou moins savoir ce qu’il faisait –il parvenait à distinguer une certaine détermination dans ses yeux si particuliers. Finalement, après s’être légèrement reculé et dressé sur la pointe des pieds pour tenter d’observer ce que son interlocuteur faisait, il réalisa qu’il était en train de tresser une espèce de corde. Le Sino-japonais arqua un de ses sourcils, étonné. Visiblement, cette personne avait plus d’un tour dans son sac, ce qui ne le rendait que d’autant plus redoutable. Il se demanda, un instant, depuis combien de temps il pouvait bien se trouver ici. Il pensait, à tort ou à raison, que l’expérience forgeait les aptitudes. Lui, après de nombreuses années, était passé maître dans l’art de se travestir et de mentir sur son apparence, sur le fond même de sa personne. Certaines attitudes prises de façon volontaire finissaient bel et bien par devenir de véritables automatismes. La nature humaine s’adaptait à tout. C’était, sur le moment, quelque chose qui le réconforta. Mais l’idée de s’adapter à tout, notamment au pire, déposa un voile sombre dans son regard mélancolique. Coute que coute, il désirait lutter contre cette violence qui ne demandait qu’à s’imposer en souverain sur cette île. Il l’avait bien vu de ses propres yeux et ce dès son arrivée. Il frissonna. Finalement, l’autre étudiant descendit à l’aide de sa corde improvisée, avec précaution et lenteur. Une fois arrivée à son niveau, il l’écouta lui parler de façon autoritaire. Deux grandes rides barrèrent son front soucieux. « Tu es sûr que c’est assez solide pour nous deux ?... » demanda-t-il d’une voix légèrement plus faible qu’il ne l’aurait voulu. Il avait peur, oui. Cependant il n’avait pas le choix. Prenant son sac sur ses épaules, il se hissa jusqu’à l’homme avec quelques difficultés, attrapant la corde d’une main et s’appuyant sur lui de l’autre. En sentant son bras se poser sur sa taille pour l’aider à mieux se caler contre lui, un faible frisson descendit son échine. Il tenta néanmoins de l’ignorer. A son commentaire, il serra un peu plus les poings. Clairement, il n’était pas pourvu d’une musculature imposante, et son interlocuteur devait le voir. « Je ne peux pas forcer plus que cela... » grinça-t-il. Il faisait ce qu’il pouvait. Ses bras tremblaient sous l’effort, d’autant plus qu’ils devaient compenser la perte temporaire d’une de ses jambes. La montée fut particulièrement pénible, mais l’autre étudiant finit par l’aider. En dépit de son apparence, le métisse était surpris de voir qu’il disposait d’une force aussi conséquente. Arrivé en haut, il s’effondra sur le sol, jambes et bras flageolant. Lui qui était loin d’être un sportif sentait tous les muscles de son corps se raidirent de façon particulièrement déplaisante. Il essuya d’une main tremblante la sueur qui commençait à parler sur son front blême. « Merci. Merci beaucoup » souffla-t-il avec un profond soulagement alors qu’il relevait les yeux vers l’autre étudiant qui le regardait de toute sa hauteur. Hakuei détestait cette position inférieure, mais il savait qu’à présent il n’avait plus le choix. « Je peux savoir ton nom ? » demanda-t-il finalement après avoir reprit sa respiration, désireux de connaître le nom de ce pseudo « sauveur ».
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| Lun 20 Nov - 11:10 | |
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Qui aurait cru qu'il se retrouverais là, au beau milieu de la forêt en train de secourir ce garçon tombé au fond de ce trou ? Après tout ce qu'il avait traversé il aurait simplement dût passer son chemin sans rien dire, peut-être lancé quelques pics comme il a l'habitude de le faire. Il s'était juré de ne plus aider qui que ce soit, de survivre seul et par ses propres moyens. L'équipe qu'il rêvait de former depuis son arrivée était maintenant bien loin derrière lui … Il se rappelait de ce qu'il avait dis à pas mal de personnes, la promesse qu'il lui avait fait à elle … Le blond-brun chassa toutes ces pensées de son esprit pour se remettre à la tâche qu'il avait entamé. Plus vite il aurait tirer l'autre étudiant de son trou, plus vite il aurait de quoi manger et fumer pour les jours à venir et tout cela sera terminé … Une fois assuré que la liane tenait bon, le Japonais se laissa glisser le long de la corde jusqu'à arrivé non loin de l'autre jeune homme. Le blond-brun était sérieux, il n'aimait pas perdre son temps inutilement, alors il le pressa un peu en lui ordonnant de se dépêcher et de s'accrocher. Le métisse avait tout de même l'air perplexe et sa question fit quelque peu soupirer Hiro. " Tu es sûr que c’est assez solide pour nous deux ?..." « Si tu n'as pas confiance, je peux aussi remonter et te laisser là …? » Il ne plaisantait pas là dessus, il en était capable. Les personnes qui manque de courage il peut y en avoir, Hiro en avait déjà croisé. Mais ce dont le Japonais ne supportait pas c'est qu'ils n'essaient même pas, se laisser porter par les autres c'est facile, mais il y a bien un moment où il faut se forger seul. « Mais prend vite ta décision, ma patience est fortement limitée ... » Le prévint Hiro sonnant un peu comme une menace en sous texte. Finalement le plus jeune prit sa décision assez rapidement au grand plaisir d'Hiro qui n'aurait certainement pas supporter attendre une seconde de plus. Il le regarda récupéré son sac et tandis qu'il se préparait, le Japonais leva son regard vers le ciel pour commencer à anticiper la remontée. Le Japonais l'aida à se hisser le long de la corde maintenant la position d'un main et le plus jeune étudiant de l'autre. Ce dernier ne paraissait pas des plus à l'aise dans le domaine et vu sa stature cela inspira le plus grand pour une petite pic qu'il ne put retenir. L'autre garçon n'était pas très fournis il fallait l'avouer, la plupart des asiatiques sont comme ça mais il y en a qui se débrouille pour prendre soin de son corps un minimum. Hiro faisait des entraînement poussé auparavant, il avait ses raisons mais il maintenait un rythme qui lui avait permis de garder la forme et qui lui servait beaucoup sur l'île depuis qu'il y avait mit les pieds. " Je ne peux pas forcer plus que cela..." Lui apprit le brun. A la vue de ses bras tremblant sous l'effort le Japonais le croyait sur parole … Il allait devoir redoubler de puissance pour les hisser tous les deux en haut ou du moins donner une certaine impulsion au l'autre garçon car il n'allait certainement pas lui mâcher le travail. Une fois que le plus âgé fut certain d'avoir une bonne prise en main et que le brun à côté avait cessé de gesticuler, il entreprit de remonter le long de la corde qu'il sentait assez solide pour pouvoir les supporter tous les deux. Même si ce n'était pas aussi profond que cela, la montée lui parût durée une éternité … Il ne savait pas si c'était le fait d'être avec un parfait inconnu ou bien le temps qui ralentissait de lui-même … Généralement c'est dans l'effort que les choses semblent plus difficile, mais quel que soit la distance, Hiro la traverserait sans jamais regarder en arrière. La terre ferme n'était plus bien loin et le soulagement d'attraper le bord du trou était un tel soulagement pour le blond-brun qu'il ne prit pas une minute de plus pour se hisser jusqu'au rebord et s'y asseoir. Quant à l'autre garçon il s'étala sur le sol comme si cet effort avait put être des plus conséquent pour lui. Réfléchissant un moment, le Japonais ramena la liane pour la lancer plus loin. Si ce piège pouvait servir à l'avenir il ne désirait pas que la corde qu'il avait installée soit mise à disposition de tous … " Merci. Merci beaucoup" Le remercia l'autre jeune homme sous un signe de main nonchalant de la part du plus grand. Se redressant sur ses pieds il regarda le sac de l'autre attendant bien évidement son dû, il ne comptait pas partir sans et le Chinois lui en avait fait la promesse … " Je peux savoir ton nom ?" « Mon identité importe peu, de plus avoir un livre dédié à mes exploit ne m'intéresse pas plus que cela, je ne pense donc pas que mon nom t'avance à quoi que ce soit. » Répondit simplement Hiro en récupérant ses affaires avant qu'un autre joueur dissimulé quelque part n'ait la bonne idée de tout lui prendre. Même s'il n'y avait plus grand chose de valeur à l’intérieur, il lui restait ses affaires et en faire profiter un autre n'était pas dans son intérêt … Le Japonais s'accroupit près du Chinois toujours au sol avant de tendre une main vers lui. « On avait conclus un accord il me semble, n'est-ce pas ? » Lui rappela le plus grand en lançant un regard strict qui ne laissait aucun autre choix au brun. « Donne-moi ce que tu m'as promis. » Lui ordonna le Japonais mais sans pour autant le récupérer de lui même. En revanche si l'autre garçon ne coopérait pas, il ne se gênerait pas pour prendre son sac en intégralité. Il avait parfaitement put voir son niveau de force, ce serait comme arracher une sucette à un bébé … |
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| | | | | Help me, please ? || Matsuda Hiro |
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