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 True Dread || Matsuda Hiro






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   Lun 19 Juin - 23:03




Hôpital
Le 28 juin 2017 : 23h40

Le sang tambourinait comme jamais dans ses oreilles. Il avait l’impression d’entendre les battements de son cœur tout autour de lui, comme si celui-ci venait à les projeter jusqu’à l’extérieur de son corps, résonnant contre les murs des ruelles. Etait-ce son imagination ? Aux moindres de ses pas, il ne pouvait s’empêcher de trembler. Ses jambes étaient si lourdes... La peur, poison glacial qui s’immisçait jusque dans ses chairs crispées, suintait par chacun de ses pores, le pétrifiait sur place. Samran avait peur, oui. Comme à chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque secondes qu’il passait sur l’île. Il avait peur ; à tel point qu’il finissait par penser que, plus que tout autre chose, c’était bien elle qui finirait par venir à bout de lui. Il ne s’imaginait pas survivre un instant : comment aurait-il pu ? Il était...si faible. Si faible, oui. Et cela le dégoûtait au plus haut point : car il l’avait toujours été. Ne le réalisait pourtant que maintenant, alors qu’il était seul à seul face à lui-même, face à cette nature qu’il se méprisait d’avoir. Car plus que d’être faible, il était lâche. Bien trop lâche pour tenter de se battre. Il ne faisait que fuir. Repousser l’échéance de sa mort. Et ce lorsqu’il ne tentait pas de l’écourter.
Il tentait de ne sortir que la nuit, bien trop effrayé par la lumière du jour qui le rendait plus discernable. Capuche rabattue jusqu’aux yeux, il frôlait les murs des ruelles dans la nuit noire, effrayé à l’idée de se faire repérer. Il n’osait même pas imaginer la suite des événements s’il venait à tomber sur un autre joueur plus hostile que lui –en bref, certainement tous les autres joueurs qu’abritaient l’île. Le souffle court, il gardait les yeux baissés, regardant tout juste le bout de ses pieds qui progressait sur le béton de jais. Chaque pas lui était insoutenable. Malgré lui, il tremblait tellement qu’il avait l’impression de ne plus pouvoir tenir sur ses jambes. Alors qu’il s’arrêta pour reprendre sa respiration, il crut entendre un bruit derrière lui. Le nippo-thaïlandais se figea sur place. Avait-il tellement peur qu’il se faisait des films ?... Il glissa un regard derrière son épaule, ne distinguant pas la moindre chose dans la ruelle obscure. Néanmoins, les bruits semblaient s’être arrêtés. Peu rassuré pour autant, il se remit vite en route, pressant le pas. A peine venait-il de faire cela qu’il entendit de nouveaux bruits s’élever une nouvelle fois dans la ruelle. Des bruits de plus en plus forts. De plus en plus proches. Des bruits de pas : plusieurs. Il eut si peur qu’il crut s’effondrer en plein milieu de la rue, tétanisé. Y avait-il ne serait-ce qu’un seul espoir de fuite ?...
Samran se rua dans le premier bâtiment qu’il vit, celui-ci se révélant être un hôpital totalement délabré. C’était stupide. Il le savait. Il ne faisait que s’enfermer dans un lieu clos avec ses poursuivants. Mais avait-il seulement la possibilité d’en faire autrement ? Dans sa lâcheté, il se bornait à penser que non : il n’avait pas eu le choix. La peur lui nouait la gorge alors que souffle s’emballait dans ses poumons. Respirer. Il devait respirer. Coûte que coûte. Il sentait son corps s’engourdir de plus en plus, tremblant comme une feuille contre sa volonté. Ils étaient là. Juste derrière lui. Il entendait très clairement les quelques rires qui résonnaient dans son dos. Ils jouaient avec lui. Au vue de la distance qui les séparait, il était impossible que le jeune homme puisse les semer : ils ne faisaient que prendre leur temps, tels des chats jouant avec leur misérable souris. Samran avait beau tenter de serpenter à travers les dédales de couloirs avec l’énergie du désespoir, il ne parvenait à leur échapper. Il y avait toujours une silhouette pour le surprendre à l’encadrement d’une porte ou le tournant d’une allée. Combien étaient-ils ?... Aucun son ne parvenait à sortir de sa gorge nouée alors que des pleurs muets baignaient peu à peu ses joues de larmes. Alors il allait mourir de cette façon, dans cet endroit ? C’était tellement injuste, insupportable... Qu’avait-il bien fait pour mériter ça ?...
Finalement, lassés par ce petit jeu, ses assaillants se décidèrent à se commencer les choses sérieuses. Avant même qu’il ne puisse réagir, le jeune homme se fit entraîné vers l’arrière, tiré par sa capuche. Projeté avec violence dans une chambre, son épaule buta douloureusement contre les pieds en métal d’un lit alors que l’angle d’une des barres mordit violemment dans la chair de sa joue. Il ne sentit même pas la morsure de l’acier dans sa peau, tétanisé par les quatre silhouettes qui se dressaient dangereusement devant lui. Incapable de trouver la force de s’enfuir, il se prit la tête entre les mains tout en se recroquevillant au pied du lit. Il ne pouvait s’empêcher de pleurer, attendant le coup qui allait tomber : l’attente était tout simplement abominable.
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   Jeu 22 Juin - 17:56



Hiro déambulait sur le trottoirs délabré du centre-ville, son bras blessé toujours plier contre son torse et maintenu par son bandage qu'il avait fait un peu à la va vite. Quelle idée il avait eus de venir se paumer ici ? Peut être qu'après son récent meurtre il se sentait un peu plus sûr de lui pour traîner dans ce genre d'endroit … Ses yeux se posèrent sur son bras qui n'avait aujourd'hui plus aucune douleur mais qui restait toujours aussi inutilisable. Il avait passé une nuit affreuse pour ne pas dire des plus abominable … Déjà qu'il ne dormait jamais longtemps la nuit mais là avec la douleur qui le réveillait sans cesse et l’empêchant de fermer l’œil, il était dans un état qui laissait à désirer … Alors pourquoi risquer de venir en plein centre-ville dans cet état ? A dire vrai il avait décider de chercher une arme et de voir s'il pouvait avoir plus de chance par là … Cela devenait de plus en plus vital pour lui, dans son état actuel il devait avoir de quoi se défendre, les gens profiterons sans aucun doute de ses blessures pour l'attaquer alors s'il n'était pas armé correctement s'en était finis de lui … Le blond-brun s'immobilisa en entendant des pas précipités de l'autre côté de la rue. Comme si un groupe de personnes se lançaient dans une course effréné. Il tourna le visage avant de s'accroupir et de se cacher derrière l'un des arbustes présent non loin. Il se concentra sur le bruit et tourna le regard de l’autre côtés, ils étaient passés dans la rue adjacente pour poursuivre plus loin.

Il avait la magnifique confirmation que les malades et les joueurs qui sont là pour tuer avaient tendance à traîner par ici. Mais si c'était bel et bien un combat qui allait se jouer d'ici peut il devrait rester aux alentours pour voir s'il n'y avait pas quelques armes à récupérer sur les cadavres … Si le dernier survivant était blessé aussi au moins ils auraient le même handicapes et ça paraissait plus jouable pour le blond-brun. Ce dernier se dirigea prudemment vers l'endroit où il avait perçus les bruits la dernière fois. Ses sens l'amenèrent directement devant un hôpital désaffectés, putain qu'il avait horreur de ça … Il y avait beaucoup à y faire là dedans et s'il y en a un qui avait l'âme d'un tortionnaire, la victime passait un mauvais quart d'heure … Hiro était près à parier que c'était déjà arrivé … Il devait y avoir tout un tas de seringues encore ou autres ustensile dangereux … Une chose était certaine il n'allait pas s'y attarder … Le Japonais se précipita à l’intérieur en entendant que les pas se trouvait à l'étage supérieur de l’hôpital. Caché dans l'ombre, il progressa jusqu'à l'escalier où des faisceaux lumineux attirèrent son attention. Il les suivit discrètement avant de s'arrêter pour se cacher derrière un mur un voyant un homme passer à toute allure dans le couloirs. Hiro avait presque arrêter de respirer mais s'il savait qu'ils poursuivaient quelqu'un, il saurait qu'ils ne seraient pas assez concentrer pour l'entendre.

Les bruits cessèrent alors et le blond-brun en profita pour se glisser dans le couloirs. Il passa devant l'une des chambres dont la porte était légèrement entrouverte. Un coup d’œil par l'interstice suffit pour lui confirmé que le groupe se trouvait là. Cependant il fut légèrement décontenancé en voyant que c'était du un contre quatre et que le un en question était en position fœtale, incapable de bouger … On était pas rendu … S'il essayait de les repousser pour qu'il le laisse tranquille, il allait y laisser sa peau … En temps normal il n'aurait pas réussit mais avec un bras ne moins c'était mission impossible … Il comptait sur l'effet de surprise profitant du fait qu'ils ne l'avait pas vu mais serait-ce suffisant ? Cependant Hiro ne prit même pas le temps de réfléchir lorsqu'il vit que l'un d'eux souleva son arme au dessus du garçon assis au sol … Son regard se posa sur une seringue remplis d'un liquide turquoise par terre … Dans la panique et la violence ils ont dût le faire tombé … Ni une, ni deux Hiro se saisit de l'objet et fonça sur le premier homme le plus en recul de la scène principale. Il planta la seringue dans sa gorges avec violence et appuya sur le piston pour faire couler le produit dans ses veines. L'homme tomba à terre et commença à convulser sous les yeux d'Hiro. Il ne savait pas ce qu'il y avait dedans mais ça ne devait pas être des plus net …

En entendant cela les autres se tournèrent vers le joueur bleu qui n'avait pas bien calculé cette éventualité … L'autre homme présent sortit une arme à feu et la pointa sur Hiro qui se retrouva au dépourvu face à une telle situation. N'ayant pas le temps de plus réfléchir il se saisit des cheveux d'une des filles pour la mettre devant lui. Il espérait que le bouclier humain allait lui être utile et fut surprit que l'autre tir tout de même tuant sa coéquipière qu'il ne voulait pas vraiment viser à dire vrai … Hiro profita de la surprise des deux autres pour aller mettre son poing dans la figure du garçon qui tomba à terre sous la force du coup. Avant que la fille ne passe à l'attaque, il la poussa ailleurs mais sa nuque heurta avec violence une des barres en métal du lit la tuant sur le coup. Il lui restait le dernier homme plus coriace que les autres … Son adversaire tenta de lui tirer dessus mais il s'avérait qu'il n'ait plus aucune munition, une chance pour le blond-brun qui put envoyé un coup de pied à son adversaire. Ce fut un échec car l'autre homme lui attrapa la cheville et le fit tomber au sol commençant à le rouet de coup de pieds. Il n'allait pas en ressortir indemne une fois encore … En désespoir de cause le Japonais saisi un morceau de verre par terre et l'abattit à plusieurs reprises dans sa jambe. Ce qui se passa ensuite Hiro ne parvint pas à le contrôler … L'homme qui le frappait bascula sous les coups du joueur bleu. Ce dernier en profita pour porter plusieurs coups dans la poitrine de l'homme à l'aide de son morceau de verre.

L'adrénaline était si forte et la peur d'avoir fait ça si grande qu'il ne s'arrêta pas avant un moment, même s'il avait arrêter de bouger depuis un moment … Lorsqu'Hiro cessa enfin son massacre il jeta le morceau de verre maculé de sang de l'autre côté de la pièce. Il tenta de reprendre sa respiration et de réaliser ce qu'il venait de faire … Dans la panique il venait de tuer quatre personnes pour en sauver une seule … Pourquoi ? Le Japonais porta une de ses mains gantées à son visage et en regardant ses doigts ces derniers étaient parsemés de sang, il en avait des traces sur ses joues et près de ses lèvres … Il culpabilisait de ce qu'il venait de faire, comment avait-il put ? Il se souvint qu'il n'était pas seul au moment où il est arrivé, qu'il n'ait pas fait tout ça pour rien … Il tourna rapidement son visage en direction de l'autre garçon plongeant ses yeux dans les siens. Il avait l'air parfaitement inoffensif.

« Tu n'as rien ? » Demanda tout de même le Japonais malgré le cœur battant de regret de ce qu'il venait de faire … Six victimes en deux jours ça commençait à être grave … Sans rien ajouter de plus Hiro fouilla les cadavres à la recherche de quelque chose d’intéressant car c'est tout de même pour ça qu'il était venus … La première chose qu'il regarda fut le revolver de l'autre homme mais à entendre les pièces qui se baladait à l’intérieur celui-ci était inutilisable … Sans doute casser au moment de la chute … Il jeta l'arme contre un mur énervé d'avoir fait tout cela pour rien. « Et merde ... » Pesta le Japonais. Il aurait peut être plus de chance la prochaine fois …
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   Ven 23 Juin - 16:34


Le coup ne tomba pas. Du moins pas sur lui. Samran tremblait de tout son corps. Il entendait du bruit. Il entendait un vacarme non loin de lui, précisément là où se trouvaient tous ses assaillants. Ces derniers semblaient...lutter ? Contre qui –contre quoi-, il ne le savait pas. Peut-être ne voulait-il pas savoir. Trop terrorisé pour oser jeter immédiatement un coup d’œil à ce qu’il se tramait, il resta prostré dans son coin. Que diable se passait-il ? Le jeune homme, engourdi par la peur, avait du mal à réfléchir. Il continuait toujours de pleurer en silence. Il ne voulait pas se faire d’idée. La mort était inévitable. Maintenant ou dans dix secondes, tout pouvait se terminer : tout allait certainement se terminer. Et c’était atroce, injuste. Depuis le début, il savait qu’il était condamné. Mais pourquoi cela devait-il être si douloureux ?...
Après de longues secondes, voyant que la lutte continuait dans la pièce, le Nippo-thaïlandais risqua à redresser faiblement la tête. La scène qu’il vit lui décrocha un long frisson d’horreur. Morts. Ils étaient tous morts. Presque tous. Il n’en restait qu’un, sur lequel un nouvel arrivant semblait s’acharner. Médusé, Samran le vit planter avec frénésie un bout de verre dans la poitrine de l’autre, comme incapable de s’arrêter. Un cri muet s’échappa de ses lèvres blafardes. Cet homme...venait de tous les tuer ? Tous les quatre ? Et en si peu de temps ? Ce n’était pas possible. Sur quel genre de monstre était-il tombé ? Peut-être aurait-il était préférable pour lui de se faire tuer sur le champ par tous les autres, finalement... Lorsqu’il se retourna vers lui, le jeune homme sursauta de terreur. Depuis son arrivée sur l’île, il n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi imposant. Son apparence était si étrange et le sang qui maculait son visage lui donnait un air effrayant. Il voulut reculer précipitamment, buta cependant contre le lit. Il allait lui aussi le tuer, pas vrai ? Sentant sa respiration s’étrangler dans sa gorge, sa poitrine se souleva violemment sous le coup de l’émotion. Il n’osait même plus respirer. Et l’autre étudiant qui gardait son regard fixé sur lui... Se demandait-il de quelle façon le tuer ? Par automatisme, il se recroquevilla une nouvelle fois, la tête prise entre les coudes. Il n’avait même plus la force de supplier pour sa vie. L’autre ne l’aurait certainement jamais écouté, de toute façon.
« Tu n'as rien ? » A ses mots, Samran leva son visage baigné de larmes vers lui. Il venait de lui parler ? De lui demander s’il allait bien ? Il ne répondit pas tout de suite, encore choqué. L’autre jeune homme semblait se désintéresser de lui et alla fouiller les quatre cadavres qui jonchaient à présent la chambre. L’odeur de sang –de mort- qui régnait dans la pièce lui donnait la nausée. Voir le sang noir se répandre en grosses flaques autour de lui manquait de le faire vomir. Quelle était cette horreur... C’était ça, le but de ce jeu ? La destruction massive et sanguinaire ? Cette pensée ne fit que redoubler ses larmes. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas tuer de cette façon. Il ne pouvait pas tuer tout court. Ne le pourrait jamais. « Tu... » Les mots sortaient difficilement dans sa bouche. La peur le faisait hoqueter. « ...Tu vas m-me tuer ?... » se risqua-t-il à demander de sa voix brisée. Il le dévisagea de ses grands yeux noirs, tentant de savoir ce que cet homme avait derrière la tête. Il ne l’avait tout de même pas sauvé, si ?... Son attention fut attirée une nouvelle fois vers tous les corps sans vie. « Comme eux ?... » Son murmure était d’une faiblesse absolue. Il ne savait plus quoi faire. Plus quoi penser. Il avait peur. Toujours et encore. Il avait si peur... Les larmes affluèrent encore. Perdu, il cacha son visage dans ses mains tremblantes. « Je ne veux pas mourir... » sanglota-t-il. Il ne voulait pas mourir, non. Même s’il savait parfaitement que cela était impossible, il se permettait de le penser. Il se permettait d’y croire encore. Stupidement.
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   Ven 23 Juin - 17:58



Il venait de massacrer quatre personnes de sang froid … Pour les trois premières encore ça aurait put être prit pour un accident mais honnêtement pour la dernière ça restait à se demander … Vu comment il avait abattu son morceau de verre plusieurs fois dans la poitrine de ce gars là … C'était à en glacer le sang, même Hiro était sous la panique après son geste. Pourtant il sentait au fond de lui que c'était ce qu'il devait faire … Pas que tuer devienne quelque chose de bien mais il devait mettre de côté ses paroles philosophique, pour sauver la vie des plus faibles il ne pouvait pas passer par d'autres étapes. Il fallait qu'il arrête de se voiler la face … Il était venu pour une arme et il avait récolter une nouvelle façon de penser. S'il devait recommencer pour se défendre ou dans l'intérêt de la justice dans ce cas il le ferait … Son rôle de master prenait un sens de plus en plus net à ses yeux, il comptait bien former son équipes, pour ceux qui voulaient le suivre quel que soit leur couleurs, étaient la bienvenue, pour les autres mieux valait ne pas s'imposer en ennemi alors … Parce que si sa vie ou celle de ses équipiers est en danger il n'hésiterait pas … Après allez savoir pourquoi il venait de défendre ce gars … Même pas besoin d'être méfiant, à le voir trembler comme une feuille Hiro savait qu'il n'avait rien à craindre de lui. C'était peut être pour ça qu'il lui avait laisser une chance de s'en sortir en l'aidant à se sortir de cette mauvaise passe …

A sa question sur son état l'autre jeune homme ne répondit pas, encore sous le choc de ce qu'il venait de voir sans doute. N'importe qui de chétif le serait. Il se demandait d'ailleurs comment il faisait pour être encore conscient … Il s'attendait à ce qu'il tombe dans les pommes après cela, mais ce ne fut pas le cas. Il pleurait d'effroi et semblait terrorisé mais rien d'autre. De ce qu'en voyait Hiro, il n'avait pas l'air d'être blessé, pas de quoi se presser. Le blond-brun n'attendit donc pas de réponse en particulier et continua de fouiller ses victimes. Avoir un revolver inutilisable entre les mains le faisait bouillir de rage … Mais il comptait bien trouver quelque chose d'utile sur les cadavres. Du moins il l'espérait sinon il allait être très en colère d'avoir prit un risque pour rien ..."Tu..." A l'entente de la voix de l'autre jeune homme, Hiro arrêta dans ses mouvements de fouille pour tourner légèrement la tête sur le côté sans vraiment le regarder, signe qu'il l'écoutait. "...Tu vas m-me tuer ?..." Le Japonais soupira un peu avant de se tourner complètement vers son homologue qui paraissait effrayé par lui. "Comme eux ?.."

« Tu crois vraiment que si j'avais voulus te tuer je ne l'aurais pas fait avant ? » Demanda Hiro d'une voix calme pour ne pas plus effrayer son semblable. « T'as rien à craindre de moi, j'attaque pas les personnes sans défenses. » Annonça Hiro d'une voix sûre de lui. Il avait gagné en charisme depuis la veille où il avait bien faillit vomir après ses meurtres involontaires.

Le Japonais se remit à ses recherche et fouilla sur le corps de la dernière fille qu'il n'avait pas encore inspecté. Rien, rien et re rien … Le joueur bleu allait vraiment finir par s'énerver … Comment il pouvait ne rien trouver de cette manière ? Il serra les dents essayant de relativiser en se disant qu'il avait sauver une vie au moins … "Je ne veux pas mourir..." Hiro se retourna vers l'autre étudiant qui venait de se recroqueviller encore plus sur lui même. Le blond-brun se redressa pour se mettre en face de lui, les bras croisés.

« Calme-toi, arrête de geindre, je vais rien te faire. » Lui assura le joueur bleu. Il espérait seulement qu'il ne se mette pas à paniquer trop violent parce que les réactions pouvaient parfois être excessives. Il espérait par exemple que l'autre n'allait pas hurler, ça risquerait de rameuter toute la ville et Hiro serait bien obligé de lui faire fermer sa bouche ... Le blond-brun s'accroupit en face de Samran, les coudes sur ses genoux légèrement écartés. « Comment tu t'appelle ? » Demanda le Japonais qui tentait de voir si son moral n'était pas trop grandement atteint. Certes avec le sang sur le visage ça ne rendait pas Hiro plus rassurant … Ce qu'il comprit après coup … Il s'essuya les joues avec sa manches puis regarda à nouveau son interlocuteur. « Et surtout comment t'as fais pour te mettre dans un merdier pareil ? »
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   Mar 27 Juin - 0:44


Ses grands yeux brillants de larmes fixaient l’homme qui se retourna un instant vers lui. Ce dernier n’avait pas manifesté une quelconque hostilité à son égard, mais la scène qu’il avait pu voir l’avait terrorisé. Plus que clairement, il avait bien perçu dans son dernier geste une frénésie indéniable. L’image du verre qui rentrait cruellement dans la poitrine de son agresseur lui restait encore en mémoire. Finissait-on réellement par devenir aussi violent, après quelques temps sur cette maudite île ? Cela l’effrayait. Plus que tout, il ne voulait pas terminer de la sorte. L’idée de tuer quelqu’un...lui était impensable. Impossible. L’inconnu finit par lui répondre. Sa voix était étrangement calme pour une personne qui venait de tuer quatre autres en quelques secondes, pensa-t-il, tremblant un peu plus. Ses paroles eurent cependant l’effet d’amoindrir sa crainte : il n’avait pas tort. S’il comptait le tuer, il aurait eu l’occasion de le faire depuis un petit moment. Néanmoins...pouvait-on réellement faire confiance à quelqu’un, ici ?... « sans défenses » : il avait raison. Samran était sans défense. Pire que cela, il était incapable. Tout bonnement incapable de protéger sa vie.
Lorsqu’il lui demanda d’arrêter de se lamenter, cela ne fit que redoubler ses larmes. Oui, il se lamentait. Ne faisait que cela. Mais qu’aurait-il pu faire d’autre ? Il releva finalement les yeux vers le joueur qui venait de s’accroupir face à lui. Comment pouvait-il rester si calme quant à la situation qui venait d’arriver ? Etait-il seulement humain ?... Et tout ce sang sur son visage... Le Nippo-thaïlandais avait beau tenter de ne pas fixer son attention sur les tâches qui maculaient son visage si particulier, mais il ne parvenait à s’en empêcher. Ses yeux revenaient toujours vers ces marques obscures qui couvraient certains endroits de sa peau. Et dire qu’il s’agissait de celui de ses agresseurs...étrangement, il n’arrivait même pas à en éprouver de la joie. Juste de l’horreur. Il tenta de prendre une grande inspiration pour faire cesser partiellement les tremblements qui agitaient ses membres. Il devait se calmer. Se calmer. L’homme face à lui avait dit ne pas lui vouloir de mal et il le croyait. Il n’avait pas l’air méchant, en dépit de son apparence inquiétante. Il voulait lui faire confiance. Mais ce n’était pas suffisant pour faire stopper les larmes qui glissaient de temps à autre sur ses joues livides. « Sa-sam...r-ran... » bégaya-t-il, les mots ne parvenant pas à franchir ses lèvres. Pourquoi n’arrivait-il même pas à dire son prénom ?! « Samran » rectifia-t-il d’une traite, se faisant violence pour maîtriser les tremblements de sa voix. Maladroitement, il essuya les larmes qui lui brouillaient les yeux du dos de la main et ramena un peu plus ses jambes contre lui-même. Il se détendit un peu plus en le voyant finalement essuyer le sang qu’il avait sur le visage. C’était-il rendu compte que cela ne faisait qu’effrayer le jeune homme ? Samran le trouvait un peu moins effrayant, mais la scène de mort restait encore gravée dans sa mémoire, donnant une allure bien sombre à cet étrange personnage.
A sa question, il baissa les yeux, ses longs cils noirs découpant un croissant obscur sur le haut de ses pommettes. Comment avait-il fait ?... « Je marchais...ils me suivaient... » Sa voix recommençait à trembler, extrêmement faible. Il ne voulait pas se souvenir de cette peur insoutenable. « Alors je suis entré ici... » murmura-t-il. Cela avait été un mauvais choix. Un très mauvais choix, même. « ...mais ils m’ont piégé » Evidemment que c’était un piège. Mais il ne l’avait réalisé que trop tard. Trop tard : comme d’habitude. Il eut quelques secondes de silence avant qu’il ne se décide à relever les yeux vers lui. « Merci...merci de m’avoir sauvé » Car il l’avait bel et bien sauvé, pas vrai ?... En le regardant plus attentivement, il remarqua son bras blessé. Son expression se pétrifia. Il venait...de tous les tuer dans cet état ?... Jusqu’à quel point cette personne pouvait être forte ?... « To-ton bras... » souffla-t-il avec faiblesse, un air peiné au visage. Ça avait l’air si douloureux...
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   Ven 30 Juin - 14:22



Jamais Hiro n’aurait imaginé tuer de sang froid de cette manière … Même si au fond de lui il était paniqué et que son cœur battait à une allure folle, en surface c’est presque comme s’il ne s’était rien passé … Il parlait posément et son visage était tout ce qui a de plus tranquille malgré les nombreux meurtre qu’il venait de faire … Le blond-brun fouillait déjà ses victimes dans l’espoir de trouver une arme, mais la seule chose qui trouva fut un revolver inutilisable … Comme si le sort s’acharnait il n’était pas près d’avoir une arme de sitôt … Son visage maculé de sang mêlé à la sueur d’effroi qu’il avait ressentie durant tout le combat cachait beaucoup d’inquiétude pour la suite du jeu … Il était fort probable que cela le change à jamais … Rien que quelques jours sur cette île lui avait suffi pour se révéler être un tueur dans l’âme … En jetant un coup d’œil à l’autre joueur, ce dernier paraissait paniqué … Voir même tétaniser malgré les paroles d’Hiro pour le calmer. D’ailleurs lorsque le joueur bleu lui demanda d’arrêter de geindre de cette manière sinon il allait attirer des gens, les larmes redoublèrent pour l’autre étudiant. Hiro regarda alors dans sa direction et colla son indexe à ses lèvres pour lui intimer le silence. Il regarda autour de lui voir s’il ne percevait pas du mouvement autour. Après tout, pourquoi seraient-ils les seuls dans un si grand endroit ?

Le Japonais alla ensuite s’accroupir en face de l’étudiant en larme en lui demandant de décliner son identité. "Sa-sam...r-ran.." Il avait l’air incapable d’aligner un mot après l’autre tellement la peur c’était emparé de lui. Hiro constata ses tremblements et décida d’essuyer son visage pour calmer l’autre. Pas étonnant qu’il ait peur mais il ne fallait pas qu’il fasse le moindre bruit au risque que les deux hommes se fasses repérer. "Samran" répéta alors le garçon de ce nom de manière un peu plus posé, ou du moins ce que son état lui permettait. Hiro hocha la tête signe qu’il avait compris. Mais la question essentielle qui résidait dans l’esprit du plus âgé était comment ce garçon avait fait pour se mettre dans une merde pareille ? Il faut le chercher tout de même pour ameuter un gang de quatre personnes … A moins qu’il ait juste eus la poisse … "Je marchais...ils me suivaient..." Oui c’est bien ça, il avait une malchance du tonnerre … Mais le joueur bleu ne dis mot et continua d’écouter l’autre joueur qui tentait d’expliquer son histoire comme il pouvait. "Alors je suis entré ici.." Quelle idée de se précipité dans un endroit clos quand on est poursuivi aussi ? C’est la première des choses à ne surtout pas faire … "...mais ils m’ont piégé" termina le plus jeune. En même temps il s’attendait à quoi ? Ils sont pas cons les gars ils savent qu’ils auront plus de chance de lui faire la peau s’il s’enferme … Mais Hiro lui épargna ses réflexions, l’autre devait être tellement terrifié qu’il ne réfléchissait plus … C’était déjà arrivé une fois au Japonais. "Merci...merci de m’avoir sauvé" Le plus âgé fit un signe négatif de la tête avant de poser une main amicale sur l’épaule de l’autre joueur.

« Ne me remercie pas, n’importe quelle personne censé l’aurais fait. » Annonça le blond-brun tout en se redressant. « Tu peux marcher ? On devrait aller plus loin. » Conseilla-t-il. S’il y en avait d’autres dans les parages il valait mieux ne pas rester là. Surtout si ce sont des amis à ces quatre cadavres, ils voudraient sans doute les venger …

Il avait eus une telle chance de pouvoir tuer quatre personnes de la sorte une fois mais généralement ce n’est pas un miracle qui arrive deux fois d’affilé … "To-ton bras..." Hiro fut sorti de ses pensées lorsqu’il entendit la voix du jeune homme. Il eut un moment d’hésitation avant de regarder son bras toujours dans son bandage dans un sacré état. Une chance qu’il n’ait pas été encore plus blessé … Il s’en sortait avec quasiment que des égratignures bénignes, une chance qui ne se reproduira sans doute pas … Le Japonais le remit un peu en place avant de reposer son regard sur l’autre étudiant.

« Quoi mon bras ? » Demanda le joueur bleu qui ne savait pas ce qui choquait tant que ça Samran. Il n’avait peut-être pas l’habitude de voir cela … « Je ne me le suis pas cassé aujourd’hui, il se rétablira bientôt. » C’est beau l’espoir … A dire vrai il en était à se demander s’il ne fallait pas qu’il se le fasse amputer d’ici là … C’était un peu extrême comme manière de pensé, mais Hiro préférait s’attendre au pire au cas où au moins il serait prêt. « Viens avec moi, faut pas rester ici. » Lui conseilla le blond-brun en tendant sa main au plus jeune pour l’aider à se relever. « Tu as eus de la chance que je passe par ici, t’aurais pu y rester. » C’est vrai qu’il avait eus beaucoup de chance d’être en vie après ça. D’ailleurs à le voir ainsi sans défense ça l’étonnait presque qu’il ait survécus autant de temps … « Tu es de la première vague ? » Lui poser des questions était aussi utile pour faire redescendre la pression un peu et qu’il ne soit pas emplit par la panique. C’est dans ces moments-là que les gens font des choses stupides. Raison de plus pour ne pas rester dans cette pièce d’ailleurs, parce que la vue des cadavres ne devait pas l’aider grandement non plus …
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   Dim 2 Juil - 0:16


Etait-il réellement aussi pacifiste envers lui qu’il ne le laissait paraître ? Samran ne savait pas quoi en penser. Certes, il l’avait bel et bien sauvé de ses quatre poursuivants, mais il se demandait si de telles actions chevaleresques pouvaient vraiment exister sur cette île. Visiblement, cela semblait être –pour l’instant- le cas. Il voulait réellement croire cet homme et le bien fondé de son action. Néanmoins, les cadavres qu’il avait sous les yeux lui glaçaient le sang. Sauveur ou non, cette personne venait bien d’en tuer quatre autres. Le nippo-thaïlandais ne parvenait à se l’enlever de la tête, certainement traumatisé pour un bon bout de temps. Il aurait tant aimé oublier... En sentant sa main sur son épaule, il ne put s’empêcher de sursauter avec violence, comme pris par surprise. Un regard d’effroi passa malgré lui dans ses yeux encore larmoyants. C’était instinctif. Son instinct de proie ne pouvait que frémir devant cet être qui, de toute évidence, n’était rien d’autre qu’un prédateur. Il y avait des vérités incontestables : celle-ci en faisait partie. Sur cette île, dans ce jeu immoral, il y avait des gens destinés à tuer. D’autre, à mourir. Et, clairement, Samran appartenait à cette deuxième catégorie. En dépit de toute sa bonne volonté, en dépit de tout ce qu’on avait pu faire pour le pousser à se battre, il savait qu’il ne pourrait jamais rien y changer. C’était...la fatalité. La fatalité, l’injustice ; la seule chose qui berçait sa vie monochrome. Ainsi, au contact de l’autre jeune homme, il ne put retenir le moindre de ses tremblements. Clairement, il avait beau lui avoir dit ne pas vouloir lui faire de mal, le plus jeune était totalement paralysé. Il avait peur. Atrocement peur.
Tentant malgré tout de cacher son apeurement avec une extrême maladresse, il hocha positivement la tête, n’osant à peine lever les yeux vers lui. Oui, il pouvait marcher. Normalement. Samran tenta de se lever, réquisitionnant toutes ses forces dans ses jambes. Celles-ci tremblaient dangereusement. Le choc qu’il avait subi étant particulièrement intense, son corps ne semblait pas encore lui revenir totalement. En voulant se mettre debout, un éclair de douleur se fit sentir au niveau de sa cheville gauche. Certainement s’était-il cogné quelque part en tombant ; la peur avait totalement annihilé ses sens lors de la course poursuite dans les couloirs. Il se mordit rageusement la lèvre, maudissant son organisme pour son extrême faiblesse. Encore une fois, il sentit les larmes lui monter aux yeux, mais il les essuya du revers de sa manche avec hargne. Non ! Pas encore. Il devait arrêter de pleurer. Cela ne pouvait plus continuer de la sorte...
L’autre étudiant, à son plus grand étonnement, ne semblait pas perturbé plus que cela d’avoir un bras dans cet état. N’était-ce pourtant pas très encombrant ?...voire handicapant ? Il le regarda faiblement. Allait-il guérir si vite que cela ? « Tu n’as pas mal ?... » trouva-t-il le courage de demander, peut-être bêtement. Comment aurait-il pu ne pas avoir mal ? Ils avaient beau être dans un hôpital, personne n’était ici pour dispenser les soins nécessaires à de telles blessures, et Samran se doutait bien que les antalgiques ne coulaient pas à flot... Dans quel horrible monde pouvaient-ils se trouver...
Il hésita un instant devant la main qu’il lui tendit, se décidant finalement à la prendre après quelques secondes. Il était encore un peu réticent à le toucher, mais il ne pouvait pas faire autrement ; sa jambe lui faisait bien trop mal. Et l’homme avait raison. Il ne fallait pas trop s’attarder dans un tel endroit. Les mots de son interlocuteur fit descendre une boule dans sa gorge. Oui. Clairement il avait eu énormément de « chance ». A quelques secondes près, lui aussi serait venu joncher le sol de son cadavre. L’idée fit descendre un long et terrible frisson dans son dos. Il avait failli y rester, en effet. « Oui... » murmura-t-il dans un souffle, ses yeux noirs regardant fixement le sol. La question qui vint après l’étonna légèrement. De quelle vagué était-il ? Les choses étaient encore un peu floues dans sa tête. Mais cela lui disait quelque chose, indéniablement. « Je...je crois, oui. » Il se mordit un coin de la lèvre, anxieux. Depuis combien de temps était-il ici, déjà ? « Je suis arrivé il y a... » Il s’arrêta, marqua une hésitation plus que prononcée. Treize jours ? Treize jours seulement, sérieusement ?... Un rire de désespoir voulu monter dans sa gorge mais il le retint à temps. Ses paupières rougirent instantanément sous le poids qui l’accablait. Il ne devait pas pleurer. Certainement pas. Mais pourquoi cela devait-il être si difficile ?... « ...il y a treize jours » Sa voix était teintée de tout l’accablement qu’il pouvait ressentir en cet instant. C’était un cauchemar. S’essuyant une nouvelle fois ses yeux qui ne parvenaient que maladroitement à retenir leurs larmes, il osa regarder l’autre étudiant. « Ton nom ?... » articula-t-il bien faiblement, tentant de lui demander comment il s’appelait.
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   Mar 4 Juil - 11:42



Rester une minute de plus ici allait les mettre en danger tous les deux. Le blond-brun savait qu'il y en avait d'autres, ils ne pouvaient pas être que quatre et surtout postés en plein centre-vile. De plus l'odeur des cadavres n'allait pas tarder à empester la pièce et Hiro ne voulait pas être dans les parages à ce moment-là. Mais le plus jeune avait reçus un sacré coup au moral pour ne pas dire que ce qu'il avait vu l'avait traumatisé, s'il se mettait à paniquer c'était pas bon pour eux non plus. Alors le plus âgé tenta de le calmer par des questions et en lui montrant qu'aucun mal ne lui sera fait s'il ne fait rien de stupide et capitule sagement. Hiro se demandait ce que ce genre de personne faisaient sur cette île … Pour les connard dans son genre ils avaient mérités ce sort et serait plus en mesure de s'en sortir, mais pour les brebis comme Samran il voyait mal pourquoi leur carte d'étudiant avait été tiré au sort … La nouvelle génération n'est pas aussi brillante et respectueuse que l'ancienne, c'est un fait, mais mettre tout le monde dans le même panier n'était pas non plus la solution. Quant à savoir l'avenir que les proies ont par ici … Il ne valait mieux pas y penser … Plus aucun doute l'autre garçon était toujours sous le choc. Hiro allait s'affubler d'un poids pour sortir de là mais c'est lui qui l'avait chercher et après la scène qu'il lui a infliger il ne pouvait pas le laisser dans cet état et sans défense.

Le brun tenta de se mettre debout mais s'affaissa un peu en tenant sa cheville. Hiro avait compris qu'il était blessé … En plus … Il allait falloir redoubler de prudence car ils ne pourraient pas engager une course s'ils venaient à se faire coincer. C'est là qu'entrait en jeu la stratégie. Le blond-brun s'avança en direction du plus jeune et attrapa son poignet pour qu'il ne bouge plus. Il s'accroupit près de lui et appuya avec précaution son indexe et son majeur à l'endroit de la blessure de l'autre garçon. Il évalua ses réactions et il en déduit que ce n'était pas si grave. Il aurait peut être un bleu d'ici quelques heures mais rien de casser ou rien qui l'empêche de marcher. Il fallait juste qu'il évite de trop forcer dessus. Hiro releva son visage vers celui de Samran avant de le reporter sur sa cheville.

« On n'a pas le choix de toute façon, il faudra marcher. » Il espérait que le garçon saura se montrer courageux sinon il ne passerait pas la nuit … « Mais cela n'a pas l'air grave, il faudra juste que t'évite de te cogner à nouveau. »

Après il n'était pas médecin, il n'en savait rien mais par rapport à son bras c'était clairement qu'une égratignure. Et si même avec un bras en moins il avait réussit à tuer quatre personnes ce soir, l'autre garçon pourra s'enfuir avec un bleu à la cheville. Hiro se redressa et avança en direction de la porte par laquelle il était rentré. Il écouta d'abord si aucun mouvements n'était perceptible de l'autre côté avant de passer doucement la tête à l'embrasure de la porte. Rien à signaler … la pénombre n'y aidait pas non plus mais il ne ferait pas l'erreur d'allumer une source de lumière, c'était le plus rapide pour se faire canarder. "Tu n’as pas mal ?..." Le plus âgé fut déconcentrer de sa tâche avant de poser les yeux sur le garçon. Ne l'ayant pas écouter avec plus d'attention que cela il mit un moment avant de comprendre de quoi il parlait. Il regarda en direction de son bras avant d'hausser les épaules.

« Pas plus que ça. Le pire est passé disons. » Et comment ! Cet abruti d'Izumi ne l'avait pas ménager sur ce coup-là … Mais ça lui avait permis de ne pas souffrir le martyre jusqu'à succomber de la douleur.

Hiro revint dans sa direction et lui tendit la main en lui demandant s'il était capable de marcher. Il fallait faire vite pour s'en aller d'ici. Manquerait plus qu'à ce que d'autres se ramène et cette fois c'était finis … Il avait beau avoir du talent mais il n'était pas non plus invincible alors les protéger tous les deux une deuxième fois, peu de chance. Samran se redressa à l'aide du plus grand qui lui fit remarqué la chance qu'il avait eut d'être encore en vie. "Oui..." Cependant Hiro se demandait à quelle vague appartenait l'autre étudiant, il était près à parier qu'il était de la première. "Je...je crois, oui." S'il ne savait même pas ça il était pas dans la merde … Même le Japonais qui ne bitait rien aux règles savait cela. "Je suis arrivé il y a..." Hiro se figea durant la réflexion de l'autre joueur attendant sa réponse. "...il y a treize jours" Tout comme lui. Donc il était bien de la première vague. C'est tout ce qu'il fallait au joueur bleu. Ce dernier allait en direction de la porte près à transmettre à Samran la marche à suivre mais la question de ce dernier le coupa en plein élan. "Ton nom ?..."

« Hiro. » Lui répondit-il simplement. « Bien que cette information devienne totalement inutile si on se fait butter tout de suite. Traînons pas il faut qu'on parte maintenant. » Direct, strict, c'était la nature du blond-brun. Il ouvrit d'un seul coup la porte pour que cette dernière n'est pas le malheur de grincer et une fois sûr que personne n'était dans les parages il fit un signe de tête à son coéquipier de la soirée. « Grouille, on y va. » Dit-il avant de se glisser dans le couloir.

Il espérait que l'autre puisse le suivre et ne pas flancher sinon il le mettait en danger lui également. Hiro marcha prudemment dans la pénombre, s'aidant de la lueur de la lune qui filtrait par les interstices des stores délabrés. Cela formait comme des lignes fantomatiques sur son visage avant de s'envoler vers le haut et de disparaître à intervalle régulier. Au bout d'un certains temps il jeta un œil derrière lui pour voir si l'autre le suivait toujours. Il allait lui demander si tout allait bien mais un bruit lui fit tourner le regard vers la source sonore. Il s'immobilisa mettant en marche tous ses sens pour ne pas avoir à faire de mauvaises rencontre. Des pas venaient du couloir perpendiculaire au leur … Il savait qu'il y en avait d'autre des connards dans le genre des quatre qu'il avait tué … Il colla son dos au mur et tira la manche de l'autre garçon pour qu'il en face de même. Le moindre bruit pourrait alarmer l'ennemi, il fallait donc même réguler sa respiration.

« Surtout, fais pas le moindre bruit. » Murmura Hiro à son vis-à-vis espérant que celui-ci ne fasse pas de crise d'angoisse ou ne se remette à sangloter …  
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   Lun 10 Juil - 0:07


Il ravalait avec difficulté les larmes de rage qui lui montaient aux yeux. Pourquoi devait-il être si impuissant ? Il devait sa vie à quelqu’un dont il ignorait le nom. Comme toujours, il n’était bon qu’à se reposer sur les autres. Mais comment aurait-il pu faire autrement ?... Clairement, il était incapable de survivre ici. Du moins incapable de le faire seul. Mais pouvait-il réellement faire confiance à quelqu’un ? Le monde dans lequel il avait grandi était un monde de requins, où tous se taclaient derrière de grands sourires. Et dans ce jeu, plus rien ne retenait les fourberies. L’expression « se faire poignarder dans le dos » prenait certainement tout son sens ; instantanément, sa gorge se serra. Il n’avait jamais su faire preuve de méfiance, lui qui s’était toujours laissé guider passivement par son entourage. Mais ici...ici, tout était différent. Son monde avait changé, radicalement. Il vivait un cauchemar les yeux ouverts.
Sans tarder, le jeune homme vint se poster près de lui pour inspecter sa cheville. Samran le laissa faire avec un certain malaise. Ce subit rapprochement le rassurait tout autant qu’il l’inquiétait. En sentant la pression qu’il exerça contre sa peau, il eut une légère grimace. Cela faisait mal. Ce n’était pas insupportable, mais fortement désagréable. Lui qui n’aimait pas la douleur était une véritable petite nature. Il acquiesça aux paroles de son interlocuteur en pinçant les lèvres, les yeux humides. Ils n’avaient pas le choix, oui. Et c’était bien ce qui le tuait. Pour la première fois de sa vie, il était véritablement dans une situation où il n’avait « pas le choix ». Il regarda avec un peu de honte le bras de l’autre joueur. En effet, sa propre blessure faisait bien pâle figure en comparaison de la sienne. Mais le nippo-thaïlandais n’avait jamais été un battant. La moindre égratignure le répugnait. C’était réellement à se demander comment il avait pu avoir tant de chance jusqu’ici.
Finalement, l’autre étudiant partit inspecter le couloir, jetant un œil à l’encadrement de la porte. Avec la pénombre qui régnait dans le bâtiment, Samran se demandait bien comment il parvenait à voir quoi que ce soit. La question qu’il lui posa parue d’ailleurs le déconcerter, comme perturbé dans son inspection. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne vienne à lui répondre. Il grimaça encore légèrement. Il ne voulait même pas s’imaginer la façon dont il s’était fait cela, ce pourquoi il ne demanda même pas. A la manière dont il lui répondait, Samran réalisait que ses questions ne devaient faire que le déranger. Néanmoins, parler lui permettait d’évacuer sensiblement la pression. Ses yeux noirs s’écarquillèrent légèrement lorsqu’il entendit son nom. Hiro. Il s’appelait donc Hiro. Trop choqué pour réellement prendre conscience de cela avant, il réalisait la nationalité de son interlocuteur. Il avait donc cela en commun –du moins partiellement. Il frisson courut le long de son dos alors qu’il ravalait sa salive. Oui, clairement, cela n’aurait pas d’importance s’il venait à mourir ici, ce à quoi le jeune homme ne voulait pas penser. Il n’eut d’ailleurs pas le temps de le faire. Déjà, Hiro s’élançait en dehors de la pièce tout en l’intimant de le suivre d’une façon qui se voulait directe. Samran ne put que s’exécuter, le suivant de près. Il tremblait encore de peur, mais suivre cet homme était très certainement son unique chance de survie.
La marche dans les couloirs déserts lui semblait interminable. Quelle idée avait-il eu, de venir se réfugier dans un tel endroit ! Il avait l’impression de sentir la mort planer au dessus de sa tête, prête à attaquer n’importe quand. Omniprésente. Pour se donner du courage, il gardait son regard fixé sur le dos du jeune homme devant lui, tentant de faire abstraction de tout le reste. Ce qui échoua lamentablement dès l’instant où il entendit des bruits de pas non loin d’eux. De peur, il s’apprêtait à laisser échapper un cri, lorsque l’autre joueur se colla subitement contre le mur et lui fit comprendre d’en faire de même. Il se mit à l’imiter, hocha la tête avec difficulté à son murmure quasi-inaudible. La peur le paralysait cependant. Les bruits de pas semblaient plus proches que jamais, résonnant d’une sinistre façon autour d’eux. Déjà, il les voyait y passer. Sa première réaction ne se fit pas attendre. Samran sentit le coin de sa lèvre trembler dangereusement alors que des larmes naissaient dans ses yeux. C’en était trop. Psychologiquement, tout cela devenait trop difficile à supporter pour lui. Par réflexe, il s’agrippa au bras valide d’Hiro, serrant le tissus de son vêtement avec force et désespoir. Son être entier exultait un seul message ; la peur. Se tenir si fortement à l’autre jeune homme n’aidait en rien la situation et allait très certainement l’agacer, mais il ne pouvait pas faire autrement. N’importe comment, il avait besoin de se sentir soutenu. La crise d’angoisse était à deux doigts d’arriver. Des larmes silencieuses se mirent à couler une énième fois sur ses joues. Samran faisait un effort surhumain pour ne pas laisser échapper de pleurs, mais cela commençait à devenir impossible. Par n’importe quel moyen, il voulait que ce cauchemar se finisse.
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   Lun 10 Juil - 15:36



C'était bien sa veine … Il était blessé, avec quatre victimes sur les bras, un jeune effrayé et des potentiels ennemis dans le couloirs … On pouvait pas faire plus dramatique comme scénario à ce compte là … Le plus jeune avait cessé de parler, ses larmes coulaient à sa place. Il était effrayé à tel point qu'il n'osait même pas regarder devant lui … La seule solution était de fuir d'ici le plus vite possible et la première chose qui lui vint à l'esprit fut de partir de là rapidement. Surtout à entendre les voix de l'autre côté du bâtiment, c'était évident qu'ils n'étaient pas seuls … Hiro proposa au plus jeune de se bouger pour sortir d'ici mais ce dernier le fit presque avec un effort surhumain. Il avait peine à bougé étant tétaniser par la peur. Hiro soupira en se demandant dans quel merdier il s'était encore fourré … De son bras valide il attrapa donc le poignet de l'autre jeune pour l'emmener à sa suite à la sortie de la chambre, le parcours allait être des plus laborieux surtout s'il attirait l'attention avec ses sanglots …  En s'étant bien au préalable assuré que sa blessure ne lui ferait pas défaut durant le chemin bien sûr. Il ne fallait pas risquer d'être ralentis par une connerie pareille …

Arrivé dans le couloir le blond-brun relâcha sa prise lui donnant l'ordre de le suivre en silence, l'autre étudiant s’exécuta sans faire d'histoire. Il fallait bien, il n'était pas là question de fierté ou de son titre de master, mais bien de survie, s'il ne l'écoutait pas il le laisserait sur son chemin, telle était la dure loi de la jungle. En revanche s'il décidait de coopérer comme c'est le cas, il pourras sans doute faire quelque chose pour lui. C'est après un temps indéfinis de marche à travers les couloirs que des bruits de pas non loin se firent entendre. Le Japonais pensait qu'ils étaient assez loin où qu'ils avaient quittés l'hôpital mais les voilà déjà pas loin d'eux … Il fallait redoubler de discrétion et il se demandait si Samran allait en être capable dans l'état actuel où il se trouvait. En se collant au mur il lui demanda de faire la même chose et se tourna vers lui pour voir dans quel état il était. OK, ça n'allait pas mieux … Il fallait s'en douter cette situation de stresse devait être bien pire pour lui. Le gros risque était sans doute qu'il les attirent par là s'il se mettait à trop s'affoler … Pourtant le Japonais avait conscience que Samran faisait de son mieux et voyait les effort qu'il entreprenait pour garder son calme et surtout le silence …

S'ils arrivaient à se sortir de là il lui donnerait son bronchodilatateur parce qu'il lui sembla bien qu'il avait frôler la crise cardiaque à plusieurs reprises … Les pas semblèrent s'arrêter quand des voix différentes s'élevèrent et commencèrent à engager un dialogue que le blond-brun ne parvint pas à suivre. Ils parlaient Coréen et allaient trop vite pour lui qui n'avait qu'un niveau basique … Mais à les entendre ils étaient bien trois ou quatre minimum … Ce qui ne rassura pas Hiro dans ses chances de sortir d'ici vivant avec le petit terrorisé derrière lui … Le jour bleu regarda le sol en essayant de se concentrer sur ce qu'ils disaient cela pourrait peut être lui donner des indices sur la direction à prendre … C'est alors que le plus âgé sentit deux mains agrippé son bras avec force et il devina sans mal qu'il s'agissait de l'autre étudiant dont l'état de stresse ne faisait qu'empirer … Il pouvait le sentir trembler et en tournant le visage et en baissant le regard vers lui il s'aperçut que les larmes revenaient, qu'il avait du mal à se contenir … Si Hiro ne trouvait pas très vite le moyen de le rassurer ils allaient crever ici … A ce constat, le Japonais leva les yeux au ciel avant de soupirer un peu, qu'est-ce qui ferait pas pour se sortir de là … Il vint agripper la taille de son allié d'une main pour le rapprocher de lui et la passa ensuite autour de son cou pour la poser sur sa joue. Il ramena le plus jeune vers lui et lui fit coller sa tête à son torse en espérant que cela étoufferait un peu sa respiration saccadé. Le blond-brun resta comme ça un instant et réorienta son regard vers le couloir en face de lui.

« Chut, fais pas de bruit ... » Murmura le blond-brun en resserrant le plus jeune contre lui afin que ce dernier sois plus proche et que son visage s'enfouisse un peu plus dans le creux son coup. Il n'allait pas lui dire que s'ils se faisaient attraper ils risquaient d'avoir de gros ennuis … En plus que Samran le sache sans doute déjà, ça allait l'effrayer encore plus. « A mon signale tu me suis, ok ? » Demanda le Japonais qui rapprocha ses lèvres de son oreille pour minimiser le bruit de ses murmures. Les pas semblèrent aller de long en large dans le couloirs et d'après ce qu'il avait compris ils allaient se séparer, il fallait qu'ils bougent … Hiro lâcha Samran un instant pour pouvoir se pencher légèrement et regarder discrètement dans le couloirs. Il y aperçus deux silhouettes plutôt proche et trois autre plus loin … Ils étaient au moins cinq … Cela dis les deux plus proches semblaient de dos, de toute manière s'ils ne tentaient rien ils allaient rester planter ici toute la nuit avant de se faire attraper … « Maintenant ! » Dit-il tout bas en attrapant le bras du joueur vert et de l'entraîner à sa suite jusqu'à l'autre couloir où il ne se stoppa qu'une fois près d'une armoire.

Il avait l'impression que leur poursuivant les avait entendu … Sans plus attendre il poussa le brun dans l'armoire faisant de même et refermant la porte de cette dernière. L'endroit était étroit mais ils devaient se contenter de ça le temps que les hommes passent … Hiro était coller à l'autre garçon et mit un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence. Lorsque les pas s'approchèrent le Japonais mit son œil au niveau de la fente que formait les deux porte et chercha une quelconque présence. Il faillit sursauter en voyant la silhouette passer à toute allure mais se maîtrisa au dernier moment. Une fois le silence revenue et les pas disparut Hiro se relâcha un peu plus en soufflant de soulagement. Il ouvrit le battant de la porte vérifiant que plus personne ne soit dans le coin. Après s'en être assurer il fit un signe de tête à Samran.

« Par ici. » Lui dit-il en avançant discrètement presque accroupit contre le mur qui comportait des baies vitrées en haut. N'importe qui pourrait les repérer de là. « Baisse-toi ... » Lui ordonna-t-il. Une fois presque à l'abri le garçon jeta un œil à la fenêtre. « J'espère que tu sais escalader parce qu'on va passer par la fenêtre ... »  
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   Dim 16 Juil - 22:29


La peur le tétanisait. Entendant les voix à l’intersection du couloir dans lequel ils se trouvaient, il eut l’impression de défaillir. Combien étaient-ils ?! Plus le temps passait et plus il venait à penser qu’il allait définitivement mourir ici, entraînant avec lui cette personne qui l’avait pourtant sauvé. Une énième fois, il se maudit pour avoir mis les pieds dans cet endroit. Pourquoi était-il incapable de réfléchir correctement ? Depuis le début, le moindre de ses choix, le moindre de ses pas, l’avait mené à sa perte. Quitter sa mère, vivre avec son géniteur...tout ça pour quoi ? Ne pas paraître misérable ? Être reconnu ? Être « aimé » ?... C’était ridicule. Personne ne l’avait jamais aimé, là bas. Personne n’avait jamais voulu de lui. Il avait été pris, parce qu’il était là. Simplement. Bêtement. Tout était erroné. Destiné à aller contre son sens. A le tuer. Parce qu’il avait rejeté l’unique chose qu’il n’avait jamais eu. Et à présent...à présent, il en payait le prix. Ce n’était pas un mystère s’il avait été choisi. Peut-être bien que ce n’était pas aussi injuste qu’il tentait de le croire. N’était-ce pas une punition ?
Son esprit glissait vers des méandres malsaines, entraînant la moindre de ses pensées dans une spirale descendante. Devant la mort qui semblait inévitable, il baissait lamentablement les bras. Samran déguisait son défaitisme grâce à sa peur. Dès l’instant où il avait posé les yeux sur cette île, il avait su. Il n’en ressortirait pas vivant. Alors pourquoi tenter de vivre davantage ? A plusieurs reprises, on l’avait écarté de cette route. Mais le naturel, l’instinct, revenait en force : il ne voulait pas vivre un tel enfer. Et pourtant...l’idée de mourir lui était malgré tout insupportable. Tiraillé entre ses deux extrêmes, son être ne parvenait à prendre une décision. Alors, passivement, il attendait. La mort ou le salut : il était incapable de savoir ce dont il s’agissait véritablement. Mais cela n’empêchait que, coincé dans ce couloir morbide contre le dos puissant d’Hiro, il tremblait de peur. Les larmes coulaient en silence depuis ses paupières closes, frémissant avec une violence contenue. Le jeune homme sentait les sanglots monter dangereusement dans sa gorge noué. Il ne pouvait pas craquer. Pas maintenant. Il le savait. Son corps, en revanche, semblait se moquer de ce point pourtant crucial. En entendant son vis-à-vis soupirer imperceptiblement, il ferma davantage les yeux, se recroquevillant un peu plus contre lui. Il était un poids pour le Japonais, Samran en était bien conscient. Mais il n’y pouvait rien. Absolument rien. Il était d’une faiblesse sans égale, écœurante, mais il n’avait jamais choisi cela. Sa lèvre trembla alors qu’il sentit l’autre joueur le toucher. S’apprêtait-il à le menacer ?... Il crut presque sentir son cœur s’arrêter tant le geste que ce dernier fit à son égard était improbable. Le nippo-thaïlandais battit plusieurs fois des cils, ne réalisant pas véritablement la situation. Il se trouvait bien contre le torse d’Hiro ? Si cela eut l’effet de le raidir pendant quelques secondes, il vint à se détendre sensiblement. La chaleur humaine qu’il sentait contre sa joue lui apporta un semblant de réconfort ; pour le moment, ils étaient encore en vie. Même si c’était faible, il avait l’impression de se sentir protégé. Rien n’aurait su le calmer davantage. Sa respiration se stabilisa alors qu’il entendait le jeune homme murmurer à son oreille. Il hocha la tête en signe d’acquiescement, toujours collé contre son torse. Il venait à se ressaisir. Ce n’était pas encore ça, mais c’était déjà un bon début. Sentir la présence du Japonais qui le soutenait l’aidait à mettre un semblant d’ordre dans son esprit fragilisé.
Le signal arriva plus vite que prévu. Cependant, entraîné par l’autre joueur, le corps de Samran bougea avant même qu’il n’eut à réfléchir. Mieux valait ne pas le faire. Néanmoins, lorsqu’il entendit les bruits redoubler, venant dangereusement dans leur direction, son visage se décomposa. On les avait entendu. Tout était fini. Même s’il n’avait pas eu le temps de voir leur nombre, il les savait plus nombreux qu’eux ; c’était une évidence. Samran paniqua, incapable de réfléchir correctement. C’est pourquoi, lorsque Hiro le poussa dans l’armoire, il ne broncha même pas. Bloqué contre le métal froid et le torse du jeune homme, il retint presque sa respiration, angoissé au possible. Il sentait son cœur battre dans sa gorge. Dans la pénombre, le Japonais posa un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence. Dans le couloir, à quelques centimètres d’eux, Samran entendit des pas précipités. Un long frisson descendit son dos, alors qu’il regardait son vis-à-vis avec des yeux dilatés par la peur. Il suffisait d’un bruit, un seul...
Les secondes qui passèrent lui semblèrent être une éternité. En sentant Hiro se détendre, il en fit de même, s’autorisant à reprendre sa respiration. Il sortit de l’espace confiné après l’autre joueur, tremblant encore comme une feuille. Il avait l’impression de frôler la mort à chaque seconde passée dans ce bâtiment terrifiant. Il imita aussitôt son vis-à-vis, se mettant à croupis sous les fenêtres. Le plus jeune savait que le repos n’était que de courte durée, ils ne pouvaient pas rester ici, où n’importe qui pouvait arriver à n’importe quel instant. Cependant, les mots du Japonais le figèrent sur place. Il leva ses yeux encore humides vers lui, redevenant aussi blême qu’un cadavre. Un air de terreur passa dans son regard noir. « Non... » Ses lèvres tremblaient. « Je ne peux pas... je ne peux pas faire ça... » murmura-t-il, pétrifié. Il ne pouvait pas escalader cette fenêtre. Jamais. « C’est impossible... » se borna-t-il à ajouter, secouant la tête négativement. Impossible, cela l’était bel et bien, oui.
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   Mar 18 Juil - 11:02





Ils auraient put y rester, a tellement de reprise la malchance aurait put être de leur côté et les faire se repérer. Honnêtement si c'était le cas ils étaient foutus, autant l'un que l'autre. En effet quand on voit le nombre qu'il sont en face … A deux, plutôt un et demi, contre tout un groupe leurs chances de s'en sortir était mince, même en se défendant. Il fallait tout tabler sur la discrétion, c'est le calcule qu'en avait fait Hiro en tout cas. Le blond-brun avait tenté au mieux d'étouffer les sanglot de l'autre du mieux qu'il pouvait. Il n'avait rien trouver d'autre que de le coller à lui en espérant qu'il se calme ou qu'on ne l'entende plus une fois le visage contre son torse. L'un ou l'autre de toute manière, tant que ça marchait c'était l'essentiel. Mais puisqu'ils n'allaient pas rester planter là comme des radis, il fallait bouger. Tenter le diable certes mais tenter quelque chose au risque de se faire attraper en restant ici. Après un petit moment le plus âgé sentit l'autre s’apaiser, plus aucun bruit n'était audibles aux alentours ce qui pouvait être bon ou mauvais signe pour eux. Il ne fallait pas leur laisser le temps de les trouver, même si la situation était rétablis il fallait bouger, ce qu'Hiro indiqua à l'autre garçon. Il eut le droit à un hochement de tête et à son signale il longèrent leur couloir pour couper l'autre rapidement. En tournant le visage il avait vu le nombre qu'ils étaient et honnêtement mieux valait rester cacher …  Une vrai meute de loup … Il cru voir l'un d'eux tourner le visage par ici au dernier moment mais il n'en était pas sûr … Par acquit de conscience le Japonais les emmena dans une armoire pour qu'ils puissent se dissimuler tous les deux. Son intuition ne l'avait pas trompé, quelqu'un approchait …

Il intima le silence à l'autre joueur d'un signe avant de regarder par l'interstice qu'il avait laisser volontairement pour voir ce qu'il se passait. Les pas de courses à côté les laissait envisager le fait qu'ils étaient à leur trousse. C'était quitte ou double, est-ce qu'Hiro avait bien fait de les emmener se cacher ici ? Après un petit temps la réponse fut positive et les deux hommes se relâchèrent. La seule issue possible maintenant restait la fenêtre … Hiro n'était pas forcément très bon en escalade, sans doute meilleur cascadeur mais dans cette situation valait mieux éviter … Il en informa le plus jeune qu'ils allaient devoir passer par la fenêtre pour partir ce qui n'eut pas l'air d'enchanté le plus jeune comme s'y attendait le joueur bleu. "Non..." Comment ça, non ? C'était pas vraiment comme s'ils avaient le choix … "Je ne peux pas... je ne peux pas faire ça..." Quelle plaie … Comment allait-ils sortir ? De toute manière Hiro prendrait la fenêtre, il n'allait pas être tendre avec l'autre joueur pour qu'il accepte d'affronter ses peurs mais si cela se soldait à nouveau par un échec il risquait de le laisser à son sort … Il n'était pas non plus justicier, soit il le suivait et il survivait, soit Hiro s'en allait. "C’est impossible..."

« Il n'y a pas d'autres issue ... » Murmura le blond-brun en regardant autour de lui. « Alors à moins que tu veuilles passé par le couloir, au moins tu pourras leur demander ton chemin qu'est-ce que tu en pense ? » Lança-t-il avec ironie tout en faisant un signe de tête vers leurs potentiels agresseurs qui arpentaient toujours les couloirs. Hiro releva la tête dans l'autre direction où il avait entendu du bruit avant de reposer un regard beaucoup plus sérieux vers Samran. « C'est pas le moment de faire la lopette, faut qu'on passe par cette fenêtre, parce que cette fois il n'y auras pas de deuxième chance tu as compris ?! » Le secoua-t-il un peu par la rudesse de sa voix basse. « Alors maintenant tu as deux choix. » Commença-t-il en montrant deux doigts gantés à l'autre étudiant. « De un, tu affronte une bonne fois pour toute tes peurs et tu passes avec moi par cette fenêtre, de deux tu restes ici à te lamenter et je me casse en te laissant à leur main pour qu'ils fassent ce qu'ils veulent de toi. » Annonça le Japonais sans la moindre douceur. « A toi de voir. » Finit-il par dire en se dirigeant telle une ombre vers la fenêtre.

Avec Hiro c'était un peu marche ou crève. Pas qu'il n'avait aucun cœur mais si on ne choisissait pas d'écouter ses directive, dans ce cas autant laisser les autres sur le carreau. Le blond-brun fonctionnait comme ça, au grand damne de la plupart. Une fois le calme revenu, le Japonais ouvrit silencieusement la fenêtre qui se mit à grincé lui tirant une légère grimace … Heureusement cette dernière céda et finit par s'ouvrir laissant l'air frais de la nuit s'engouffrer dans le bâtiment. Il jeta un œil dehors et constata que c'était un peu haut. Heureusement qu'il y avait des lierres solidement rattaché au bâtiment. C'était pas si mal que les lieux aient été abandonnés il y a un moment finalement … Le joueur bleu testa la fiabilité des lierres en tirant un peu dessus et fut soulager de constater que ces dernières supporteraient sans problème le poids de deux hommes au moins. Sans plus tarder le Japonais passa une jambe par dessus le rebord puis l'autre en prenant appuie sur les lierres. Une fois en place il leva les yeux vers Samran et posa un coude sur le bord de la fenêtre.

« Tu me suis ou pas ? » Demanda Hiro en faisant un signe de tête. « Je serais juste en dessous il n'y a pas de raison que tu tombes, je te rattraperais. » Dit-il en tendant la main vers l'autre étudiant. « Par contre je te préviens, t'as dix secondes pour te décider, après je me tire. » Il n'allait pas attendre ici toute la nuit. Tout était entre les mains de l'autre joueur désormais, à lui de décider s'il pouvait se renforcer pour survivre ou s'il se déclarait trop faible pour continuer.
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   Mer 19 Juil - 19:59


Comme une malédiction, la peur revenait le frapper. Le hanter. Son cœur frôlait la crise cardiaque avec toutes les ascenseurs émotionnels qu’il était en train de vivre, alternant entre le soulagement et la terreur. A plus d’une fois déjà, il s’était vu y passer. Et coincé devant la paroi vitrée, Samran était plus incertain qu’il ne l’avait jamais été. Depuis sa plus tendre enfance, il avait la phobie des hauteurs. Il avait beau être parvenu à la dissimuler jusqu’ici, en cet instant, il ne pouvait y échapper. Il regarda Hiro avec un air presque suppliant. Ils devaient bien être au deuxième étage, descendre par ce chemin était tout bonnement impossible. Cela lui semblait tout aussi risqué que d’affronter les autres joueurs. Le Japonais restait pourtant catégorique : ils n’avaient pas d’autre solution. Et quelque part, le nippo-thaïlandais le savait. Mais se l’admettre était encore trop difficile. A la remarque ironique de l’autre jeune homme, les larmes lui montèrent encore aux yeux. Cette idée, elle aussi, n’était pas envisageable. Penser une seule seconde qu’il pouvait se retrouver de nouveau face à d’autres poursuivants le rendait malade. Pour sûr, il allait tourner de l’œil si cela venait à arriver pour de vrai.
Il n’aimait pas la façon dont son interlocuteur le regardait. Il avait l’air si dur... Il eut presque l’impression de revoir son père quelques années auparavant, alors qu’il lui donnait les directives quant à l’attitude qu’il devait avoir « en société ». Ce n’était pas violent, mais l’effet sur le jeune homme était pourtant dévastateur. Il redevenait malgré lui l’enfant brisé qu’il avait toujours tenté d’effacer. Un enfant faible qui ne pouvait se retenir de trembler devant les autres, de pleurer face au danger et de renoncer devant l’adversité. Pourquoi se donnait-il tant de mal pour survivre, déjà ? Peut-être que courir vers leurs poursuivants aurait été la meilleure solution. En silence, il secoua fébrilement la tête alors que les mots durs d’Hiro forçaient un chemin dans son esprit. Que pouvait-il y faire, s’il était une « lopette » ? C’était en dépit de sa volonté. Son naturel était friable, sans grande résistance mentale et physique. La souffrance le répugnait. Pourquoi devait-il donc s’infliger une telle torture ? Il en venait presque à jalouser son vis-à-vis qui ne semblait pas une seule seconde hésiter devant la marche à suivre. A croire que c’était facile pour lui, que cela lui était donné. Samran se méprisait d’avoir de telles pensées. Pourtant, prit dans une spirale négative, il ne faisait que s’y enfoncer davantage, faisant ressortir tout ce qu’il pouvait y avoir de plus vil en lui. Evidemment qu’une personne comme son interlocuteur ne pouvait pas comprendre. Ses yeux brillants de larmes se plantèrent dans les siens, affrontant la dureté de son regard si particulier. « Désolé de ne pas être comme toi... » murmura-t-il dans un souffle, un semblant de fureur se faisant néanmoins entendre dans la faiblesse de ses mots. Devant la terreur, il craquait complètement. Pourquoi commençait-il à s’en prendre à Hiro qui n’avait rien fait de moins que lui sauver la vie ? C’était mauvais. Terriblement mauvais. « Désolé de ne pas être quelqu’un comme toi, qui ne tremble pas et qui... » Sa voix se fit plus grave, presque inaudible. « ...qui est capable de tuer de sang froid. » Il montrait toute la bassesse de son être dans une seule phrase. Une seule et unique phrase. Comment pouvait-il trouver le culot de lui sortir cela, alors que cet acte lui avait pourtant été salvateur ? Il ne savait pas. Mais après une courte pose, il se mordit rageusement la lèvre, alors que les larmes revenaient à la charge. Trop tard, il réalisait ce qui venait de lui échapper. La partie la plus tordue de son être le pensait réellement, mais s’y soustraire le tuait. Pourquoi avait-il cédé à celle-ci d’une façon si disgracieuse ? « Je suis désolé...je ne voulais pas dire ça... » hoqueta-t-il doucement, agrippant ses mains nerveuses dans sa chevelure de jais. Il le savait, il était minable. « ...alors que tu essayes de m’aider, je ... » Il ne parvenait même pas à terminer sa phrase. Le désespoir le détruisait complètement. Prostré devant la fenêtre ouverte, il puisait dans ses dernières forces pour verser des larmes inutiles. Lorsqu’il releva ses yeux boursoufflés vers Hiro, celui-ci le regardait déjà depuis l’autre côté de la fenêtre, accoudé à celle-ci. Devant ses paroles, il déglutit avec difficulté. Non, il ne voulait pas rester seul ici... Il agrippa sa main avec force et faiblesse mêlées. Il avait beau lui avoir dit des mots qu’il savait horribles, il s’accrochait encore à lui comme à personne d’autre. « Ne me laisses pas...s’il te plaît... » Ses supplications se perdaient au milieu de ses larmes. Son regard noir n’avait jamais été aussi désespéré quand cet instant. « Je vais te suivre, alors s’il te plaît... » Son état venait presque à frôler la névrose. Alors qu’il se redressait avec difficulté sur ses jambes, celles-ci tremblèrent comme si elles étaient faites en papier mâché. Et il en était de même pour ses mains qui, avec toute les difficultés du monde, se posaient à leur tour sur le rebord de la fenêtre. En jetant un œil en contrebas, il manqua de défaillir, mais se rattrapa de toutes ses maigres forces. Hiro l’avait dit. C’était bel et bien la seule solution. Lorsqu’il fut lui aussi de l’autre côté de la fenêtre –après toutes les peines du monde- il s’accrocha au lierre incrusté dans le mur comme à une bouée de sauvetage. Et maintenant, il ne savait trop comment, il devait descendre...
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   Mer 2 Aoû - 14:08





Le regard froid, presque aussi dur que la roche continuait de fixer inlassablement l'étudiant en face de lui. La situation était bien assez critique comme ça, inutile d'en rajouter par de simples phobies que l'on peut dompter. A moins de vouloir rester faible toute sa vie il faut donner le meilleur de soi si on veut un jour avancer. Et ce n'est pas par méchanceté si le blond-brun lui faisait ce regard mais il espérait qu'il ait une prise de conscience par la suite. Si le motiver ne marchait pas, si lui faire peur et le secouer ne donnait rien dans ce cas il n'y avait que l'ultimatum qui restait à Hiro. Loin de lui l'idée de rester planter là en attendant que quelqu'un vienne soigneusement lui arracher la tête en tout bien tout honneur … Soit il se bougeait et il escaladait ce mur, soit il le laisserait pourrir ici. Si ce n'était pas les autres étudiants qui se chargeraient de lui, ce seront sans doute les rats qui se faufilent dans les trous des murs délabrés. "Désolé de ne pas être comme toi..." L'espace d'un instant Hiro avait détourner le regard pour jeter un œil en bas et voir s'ils n'avaient pas déjà prévus de les attendre en bas. Mais la phrase de son vis-à-vis le stoppa net alors que son visage se tourna peu à peu vers lui. Il lui fit un regard sévère lui intimant silencieusement l'ordre de s'expliquer. Ah ça c'est sûr qu'il n'était pas comme lui, mais de quel point parlait-il en particulier ? A en voir l'expression des traits de son visage, son interlocuteur s'apprêtait à lancer des propos hostiles.

"Désolé de ne pas être quelqu’un comme toi, qui ne tremble pas et qui..." L'autre marqua une pause et Hiro haussa un sourcil comme pour montrer à l'autre qu'il était temps qu'il termine sa phrase. C'est pas qu'ils avaient le feu au cul mais presque … "...qui est capable de tuer de sang froid." Soudainement le visage du Japonais changea du tout au tout en très peu de temps, passant par la surprise pour arriver à la colère. Son regard était beaucoup plus noir que précédemment et si on avait put le voir au moment où il a tuer ces quatre étudiant, il avait le même. Il ne devenait pas un meurtrier, il s'endurcissait lui, ce que n'était pas capable de faire le plus jeune apparemment. De plus s'il n'avait pas tuer de sang froid comme il le disait, il serait déjà mort à coup de balles ne pleine figure et le joueur bleu n'aurait eut qu'à ramasser le contenue de son sac. Ça aurait été tellement plus simple.  

« Dans ce cas j'aurais dût te laisser crever, tu as raison. » Annonça Hiro qui avait retrouver un visage sombre et strict. « Je crois pas que tu sois en bonne posture pour me balancer ça tout de suite. Mais vu que je suis un type ouvert je ne vais rien te faire. Je pense que je vais juste te laisser là, ça me feras gagner un temps considérable. » Bien entendu il ne pensait pas totalement toutes les atrocités qu'il disait, mais si ça pouvait un peu remuer Samran, il ne regrettait en rien ses paroles.

Le blond brun prépara un appuie sur une des pierres légèrement délogée en contrebas pour pouvoir démarrer sa descente. "Je suis désolé...je ne voulais pas dire ça..." Le blond-brun garda le visage orienter vers le bas mais releva légèrement les yeux en face de lui à la phrase du garçon. Il finissait enfin par réaliser que le joueur bleu était là pour l'aider, et pas l'enfoncer ? Hiro redressa les yeux dans sa direction en fronçant les sourcils. Il le jaugea un moment sans rien dire ce qui pouvait parfois être plus effrayant que de simples mots. "...alors que tu essayes de m’aider, je …" C'est peut être un peu trop tard pour qu'il s'en rende compte, d'autant plus que le bras d'Hiro étaient peut-être puissants mais pas non plus infaillibles, son autre bras toujours dans le bandage serait un gros problème pour descendre mais même avec ce handicape il était près à le faire. Se tenir ainsi qu rebord de la fenêtre commençait à le fatiguait, il n'avait pas le temps pour entendre des excuses pour le moment, ce qui voulait c'était du mouvement …

« Ça répond pas à ma question, tu viens ou pas ? » Demanda sèchement le joueur bleu en plongeant ses iris dans celles de Samran. « Plus que deux secondes ... » Dit-il en fixant son interlocuteur et laissant passer ce temps. « Trop tard, ravi de t'avoir connu. » Annonça-t-il finalement en commençant à descendre.

Mais avant qu'il n'ai put bouger son bras, il sentit le plus jeune lui agripper la main en désespoir de cause comme si Hiro était sa dernière promesse de survie. Le Japonais retourna le visage vers le haut pour fixer directement les yeux larmoyants de l'autre Japonais qui s'agrippait à sa main comme si sa vie en dépendait, et c'était le cas actuellement. "Ne me laisses pas...s’il te plaît..." A la bonne heure ! C'était moins une, encore un peu et il comptait bien s'en aller en le laissant là. Cependant son souffle avait tendance à s'épuiser à force de rester dans cette position et s'il voulait venir, dans ce cas qu'il le fasse vite, parce que dans le cas contraire ce serait la mort assurer pour les deux hommes. "Je vais te suivre, alors s’il te plaît..."

« Alors bouge tes fesses de grimper au rebord de cette fenêtre ... » Lui demanda le blond-brun qui commençait à sentir son bras trembler sous son poids qu'il supportait. « Toi au moins t'es pas manchot, alors profite en ... » Un handicap certains pour la descente du bâtiment … Il leva les yeux vers l'autre étudiant sécurisant juste en dessous au cas où la panique le fasse lâcher. « Maintient toi à mon épaule si tu veux. » Lui proposa Hiro en accrochant la lierre de toute ses forces. Mais en voyant que le brun allait prendre appuie sur son épaule blessé, le Japonais réagit au quart de tour. « Non, pas cette épaule ! » Lui dit-il en lui faisant stopper son geste. Une fois que le plus jeune fut rassuré ou du moins qu'il se sentait moins en danger Hiro positionna ses pieds sur plusieurs reliefs du mur, préférant compter sur ses jambes plutôt que son unique bras. « Bien, maintenant on commence à descendre, si tu sens que tu ne peux plus on fera des pauses, mais évite de t'arrêter toutes les cinq secondes ... » Son bras lâcherait bien avant, il serait déjà en bas sans toute cette histoire. « Tu sais que je suis juste en dessous, tu ne tomberas pas, d'accord ? » Tenta de le rassurer au mieux le blond-brun qui descendit lentement le long de la lierre. Il espérait juste qu'ils arrivent en bas en un seul morceau …

Son bras inactif le gênait plus qu'autre chose mais il se devait de se montrer fort au moins pour ne pas que l'autre étudiant ne panique plus qu'il ne l'était déjà. Son souffle se fit un peu plus fort et il pensa à regarder vers le bas voyant le sol s'approchait à son grand soulagement. Il leva de temps à autre les yeux vers son vis-à-vis juste au dessus pour voir si tout se passait bien. Il fallait impérativement qu'ils atteignent le bas au plus vite, si quelqu'un les a vu on peut dire qu'il aurait largement le temps de venir les cueillir une fois la descente terminée. Hiro releva les yeux vers l'autre garçon, ce dernier tournait de l’œil en regardant le sol. Le plus grand ne savait pas vraiment comment l'empêcher de stresser si ce n'est par de simples paroles …

« Samran, regarde-moi. » Lança Hiro pour attirer l'attention du plus jeune. « On y est presque, arrête de vérifier, fais-moi confiance. » Lui dit-il les yeux dans les yeux. « Concentre-toi sur la lierre et ne fait que descendre. » Le Japonais stabilisa un peu le plus jeune à l'aide de son épaule valide et continua son action. Bientôt ils seraient sains et sauf et Hiro pourrait aller s'occuper de son bras, en espérant que ce soit avant le levé du soleil …
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   Dim 6 Aoû - 19:43


Il se perdait. Dans ses propres peurs, dans sa propre faiblesse. Autour de lui, absolument tout prenait une allure effrayante, une teinte morbide. Son esprit se fondait dans cette masse noire, indiscernable, qui obstruait sa capacité à réfléchir. Le sang tambourinait si fort à ses oreilles qu’il manquait de les crever. Comme si souvent, il pria pour s’échapper de ce cauchemar, ce qu’il savait parfaitement inutile : ce n’était pas un cauchemar. Rien de plus que la réalité. Du moins ce qui était devenu la sienne, contre son gré. Où était donc le confort de sa villa, au bord du fleuve Han ? Cela lui semblait à présent si loin. Ses yeux dilatés par la terreur ne parvenaient même plus à saisir ce qui se trouvait pourtant devant lui. Les mots tranchants d’Hiro résonnaient encore dans sa tête. Evidement. Evidement qu’il aurait mieux fait de le laisser mourir, lui dont l’existence était tout bonnement insignifiante. Cela ne faisait pas le moindre doute. Samran n’était rien de plus un boulet auquel il s’était enchaîné. Le nippo-thaïlandais le savait, malgré lui. Il ne méritait pas cette aide, pas plus qui ne méritait encore de respirer en cet instant. Et pourtant. Sa nature égoïste, faible et, plus que tout, misérable, le poussait à le retenir de toutes ses forces, piétiner sa fierté inexistante. Oui, il le retenait d’une façon pitoyable, suppliant pour sa vie. Pleurant pour sa vie. C’était l’unique chose qu’il était réellement capable de faire. Pleurer. Il pleurait tellement qu’il aurait pu en mourir de déshydratation. Le jeu n’avait certainement jamais connu pareille poule mouillée. Et cette pensée, aussi désolante était-elle, ne le révoltait pas. Quelle importance cela pouvait-il avoir, au final ? Il avait jeté toutes traces d’orgueil depuis qu’il avait échoué sur cette maudite île ; dans ce lieu qui serait son tombeau.
Il avait bien capté dans le regard du Japonais à quel point il pouvait être sérieux en parlant de le laisser ici, abandonné à son propre sort. Et cela l’avait terrifié. Contre toute attente, il avait retenu sa main qui manquait de disparaître de l’autre côté de la fenêtre. Puis, surmontant la peur qui faisait trembler la moindre parcelle de son organisme, il l’y avait rejoint. Il s’appliquait au mieux pour combattre ce mal invisible qui le rongeait de l’intérieur mais qui était bel et bien présent. Une énième fois, il se demanda comment Hiro pouvait rester aussi calme dans une situation aussi effrayante que la leur. Peut-être avait-il vu pire que cela ?... Il en frissonna presque. Non. Impossible. Il ne pouvait pas exister quelque chose de « pire » que ce qu’il vivait présentement. Ou du moins se forçait-il à le croire. Car si ce n’était pas le cas ...
Les paroles de l’autre joueur le ramenèrent de force à leur situation actuelle. Il avait beau faire de son mieux pour s’évader mentalement, cela n’était pas faisable, vraissemblablement.  « Sur ton épaule ?... » demanda-t-il, perturbé, alors qu’il n’osait pas regarder ailleurs que devant lui. Paniqué, il manqua de poser son pied sur l’épaule blessée du jeune homme, avant que celui-ci ne le stoppe brutalement. Samran déglutit, s’ordonnant de ne pas pleurer davantage. Il détestait qu’on lève la voix sur lui, même si cela ne trahissait aucune animosité. Il trembla une nouvelle fois de tout son corps, ne sachant plus quoi faire. Et même si Hiro faisait de son mieux pour le rassurer, son inquiétude ne s’apaisait guère. S’il venait à lâcher le lierre, ou même glisser sur un rebord du mur... A cette hauteur, une chute lui aurait été fatale. Et dans ces conditions, comment se calmer ? Avec appréhension, il fit un pas maladroit, puis un autre, descendant seulement de quelques centimètres. Comme il en avait l’habitude, des larmes silencieuses glissèrent sur ses joues pâles. Il ne savait même plus d’où lui venait ce courage ridicule. Il progressait à la lenteur d’une torture. Et il avait beau faire nuit, si quelqu’un les voyait... tout rêve d’échappatoire n’était même plus permis.
L’espace d’une seconde seulement, il risqua un regard vers le bas. Mauvaise idée. En moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, il sentit son corps se remettre à trembler comme une feuille morte. Ce n’était pas possible, finalement. Il aurait dû le savoir, non ? « ...peux pas... » bégaya-t-il, appuyant de toutes ses forces son front contre le mur glacé. « Je ne peux plus continuer... » Il pleurait un peu plus fort. C’était inutile, il allait tomber, il allait mourir. Pourquoi avait-il voulu se montrer courageux ? C’était fini. Il ne voulait plus rien savoir. Mais la voix d’Hiro qui tonna sous lui le fit tressaillir.  Il voulait qu’il le regarde ? Pour de vrai ? « Non... » laissa-t-il échapper, se mordant la lèvre jusqu’à s’en faire saigner. S’il le regardait, s’il baissait une nouvelle fois les yeux, il allait perdre l’équilibre. Mais la fermeté de l’autre jeune homme le fit plier doucement. En tremblotant, il osa jeter un oeil en contrebas, plongeant son regard sombre dans le sien. L’étudiant était déterminé. Bien plus que lui, visiblement. Il le regarda comme ça quelques secondes puis hocha bien timidement la tête, les larmes gouttant sur son menton. Il pouvait lui faire confiance. Un peu. Il n’avait pas d’alternative. C’était ça où il restait planté ici jusqu’à lâcher prise et s’écraser lamentablement au pied du bâtiment. Charmante image.
Il inspira un grand coup, ses sourcils se fronçant faiblement. Il allait lui faire confiance, l’écouter. Jusqu’ici, il ne devait sa survie qu’aux décisions du Japonais. Il allait donc les suivre jusqu’au bout. C’était tout ce qu’il avait ; tout ce qui lui restait. La suite des événements fut une véritable descente aux enfers : c’était le cas de le dire. Cependant, Samran prit sur lui du mieux qu’il put, ravalant les nombreux sanglants qui lui nouaient la gorge. Ne regardant toujours pas en bas, il n’attendait que d’entendre une nouvelle fois la voix d’Hiro lui annoncer ce qu’il n’espérait plus.
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   Mar 8 Aoû - 18:36





Hiro se demandait quand est-ce qu’allait finir ce cauchemar, il avait eus assez d’émotions forte comme ça pour le mois, il demandait juste que cela cesse et aussi une bonne nuit de sommeil. Les épisodes précédents n’avaient pas été des mieux pour le blond-brun qui n’avait qu’une seule hâte c’est d’en finir. Fort heureusement le petit jeune se décida à bouger et à le suivre. Il était tétanisé par le vide mais il fallait ce qui fallait pour s’en sortir. Durant la descente le Japonais fit de son mieux pour rassurer l’autre afin que ce dernier ne s’arrête pas en plein milieu du mur. S’il voulait s’improviser lierre, c’était son problème, mais Hiro n’allait certainement pas se stopper en si bon chemin. Il lui proposa tout de même de s’aider de son épaule pour ne pas tomber. "Sur ton épaule ?..." Oui son épaule mais pas la blessée si possible … Et c’est l’erreur que faillit faire le plus jeune avant qu’Hiro ne l’arrête. Mais cette réaction juste préventive eut l’air d’émouvoir encore un peu plus Samran qui se remit à pleurer. Hiro soupira avant de donner un petit à-coup de son épaule au pied du joueur vert pour le ressaisir un peu.

« Tu pleureras plus tard, c’est pas le moment, là. » Il n’y avait rien de méchant là-dedans, juste de la lassitude, il voulait en finir coûte que coûte.

Plus il descendait, plus le sol s’approchait et plus Hiro accéléra le mouvement, il ne voulait pas rester planter là et une fois en bas il pourrait enfin reprendre la force de son seul bras indemne qui était en train de s’épuiser. C’est un peu comme s’il faisait l’effort pour deux mais avec un seul bras. Hiro était un bonhomme mais il n’avait pas forcément demandé à être dans ce genre de situation. "...peux pas..." Prononça une petite voix au-dessus de lui. Le Japonais leva les yeux en direction de Samran se demandant qu’est-ce qui lui arrivait. S’il comptait s’arrêter là, ça n’allait pas le faire … Une chance que ce soit Hiro qui soit passé devant. "Je ne peux plus continuer..."

« Tu déconne là ? » Lui demanda le Japonais exaspéré par la situation. « Bien sûr que si, tu l’as fait jusqu’à maintenant, continue de te servir de tes bras et arrête de réfléchir. » C’est aussi ça qui nourrissait les peurs et empêchait d’aller de l’avant alors autant se dire qu’après ça il serait tranquille tous les deux. « On y est bientôt de toute façon, alors on poursuit. »

"Non..." Lui répondit simplement le plus jeune qui avait bel et bien décidé de faire une halte, inutile d’espérer il avait fait un arrêt … Hiro soupira bruyamment et se mordit l’intérieur de la joue pour tenter de rester calme. Il avait de la patience, mais peu, alors mieux valait ne pas trop lui courir parce qu’il risquait d’entreprendre des mesures extrêmes, comme à chaque fois. Il tenta de rassurer au mieux le plus jeune qui sembla opiner de la tête et reprendre l’action là où il l’avait arrêté. A la bonne heure ! Le Japonais ne chercha pas plus longtemps et profita de ce miracle pour accélérer le mouvement vers le sol qui se rapprochait de plus en plus. Son bras commencer à trembler et il savait qu’il ne tiendrait pas encore très longtemps, il fallait absolument qu’il rejoigne le sol et vite … Après quelques minutes qui lui parurent une éternité le blond-brun posa le pied à terre. La joie qui explosait en lui était indescriptible tellement il était heureux que cet enfer prenne fin. Il se recula ensuite du mur et leva les yeux pour regarder Samran terminer sa descente. Il tendit un peu son seul bras valide vers le haut.

« Tu as juste à te laisser glisser je suis en dessous. » L’informa le plus âgé en fixant l’autre joueur au cas où ce dernier ne décide de lâcher. Il attendit qu’il soit un peu plus proche pour encercler sa taille et l’aider à rejoindre la terre ferme. Il sentit le joueur vert lâcher sa prise vers la fin et il recula pour le remettre sur pied. Il le lâcha et trouva enfin le temps de souffler, lançant un regard vers le haut. Reposant ses yeux sur l’autre étudiant il lui donna une petite tape sur l’épaule. « Tu vois que tu pouvais le faire, fallait pas chialer. » Dit-il avant de remettre son sac en place qui avait bien faillis lui échapper plusieurs fois. « C’est pas que j’ai des trucs à faire, mais j’aimerais bien trouver un endroit où dormir avant la fin de la nuit. Peut-être à une autre fois, sinon bonne chance pour la suite. T’as fait un grand pas en avant, t’arrête pas en plein milieu de ton chemin. » Lui glissa le blond-brun comme dernier conseil. « Au revoir Samran. » Dit-il sans attendre une minute de plus. Le temps était précieux ici et il en avait assez perdu comme ça. Il finit par reprendre sa route éclairé par la lueur nocturne, se rendant à sa prochaine destination.
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   Sam 12 Aoû - 23:06


Sa gorge se serrait douloureusement alors qu’il entendait la voix dure d’Hiro, lui intimant de pleurer en tant voulu. Mais Samran ne pouvait absolument rien faire pour stopper les larmes qui lui brûlaient les yeux. Il avait peur, ce qui était pour le moins évident –logique ?- au vue de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous les deux. A la différence qu’il n’avait pas la force mentale de son coéquipier de la soirée. Le sol s’approchait certainement, cela ne lui était toujours pas suffisant. Des crampes commençaient à se faire sentir au bout de ses avant-bras tétanisés par la terreur. Déjà, il tremblait comme une feuille morte, à bout de souffle. Les mots de son interlocuteur le frappaient de plein fouet. Le Nippo-thaïlandais savait parfaitement qu’il devait lui être reconnaissant pour tout ce qu’il avait pu faire pour lui –et Dieu seul savait que cela n’était pas des moindres- mais sa façon de faire était définitivement bien trop différente de la sienne. Le jeune homme n’était pas un battant. Au contraire. Et en cet instant, épuisé, au bord de la crise de nerfs et désespéré au possible, il avait juste envie d’abandonner. Et pourtant, par il ne savait quel mystère, il continuait. Parce qu’il n’était pas seul ? Difficile à dire. Il n’avait jamais puisé sa force dans la présence des autres. Si ce n’était celle de sa mère. Cette nouvelle pensée lui donna davantage envie de pleurer. Pourquoi penser à ce genre de choses, inutiles, dans ce genre de moment ? Il savait que, peu importait ce qu’il faisait, il ne parviendrait à survivre. C’était écrit à l’encre indélébile, quelque part. Il ne pouvait pas vivre. Pas ici. Et certainement pas ailleurs. Alors pourquoi devait-il s’infliger tant de peine à penser à toutes ces choses stériles ? Il ne savait pas. Ne comprenait pas. Les questions étaient là, nombreuses, douloureuses, incessantes. Alors que les réponses se faisaient muettes. C’était certainement ce qu’il y avait de plus insupportables. Il ne savait pas. Ne savait plus. L’incertitude, l’angoisse et la terreur, accompagnées du désespoir et de la tristesse, étaient les uniques choses qui semblaient décidées à faire entendre leur voix. Et cela, petit à petit, tendait à avoir raison de lui.
La respiration ténue, il continuait de progresser dans son interminable descente, faisant bien attention à ne pas regarder en contrebas plus qu’il ne l’aurait fallu. Le vertige et les crises d’angoisse venaient bien trop vite pour qu’il puisse se permettre le moindre faux pas. C’était clairement le cas de le dire. Samran faisait particulièrement à là où il posait les pieds, tourmenté par ce qui pouvait bien lui arriver s’il n’y prenait pas garde. Heureusement pour lui –pour eux- le lierre qui parsemait le mur de l’hôpital y semblait fermement accroché. C’était presque inimaginable de le voir supporter en partie leur deux poids, quand bien même aucun des deux n’étaient de constitution réellement imposante. Les dernières minutes qui s’écoulèrent lui parurent aussi longues que des années entières. En une seule et unique nuit, Samran avait l’impression d’avoir vécut plus du tiers de sa vie. Les événements s’enchainaient en réalité avec une rapidité déconcertante, mais son rapport au temps était totalement détraqué. Concentré sur ses actions, il ne s’aperçut même pas qu’Hiro était déjà bel et bien à terre. Le bras qu’il passa autour de sa taille le fit sursauter avec violence, lui faisant lâcher prise. Il ferma brutalement les yeux avant de les rouvrir en grand, réalisant qu’il était au sol. Sous le choc, ses jambes se dérobèrent sous son poids, le faisant tomber à genoux. Fébrilement, il se prit la tête entre les mains. Ils avaient réussi. Il n’était pas mort...pas cette fois. La tape qui lui donna sur l’épaule le Japonais lui fit relever son visage livide vers lui. De soulagement, les larmes coulaient à nouveau sur ses joues glabres, ne pouvant se stopper. La pression sortait de cette façon. Il hocha la tête, tentant d’essuyer son visage baigné d’eau salée à l’aide des larges manches de son sweat. Il tremblait encore faiblement. « Me-merci...merci infiniment... » bredouilla-t-il alors qu’il pleurait à chaudes larmes, comme un enfant. Samran savait qu’il devait énormément à Hiro qui l’avait sauvé plus d’une fois au cours de cette nuit désastreuse. En tentant de se relever sur ses jambes flageolantes, il renifla doucement. « Je vais essayer... » Il allait essayer, oui. Enfin c’était ce qu’il disait pour le moment. Sa détermination était encore plus friable que le verre. Le jeune homme s’inclina profondément, ne parvenant à montrer d’une autre façon sa gratitude, quand bien même le Japonais savait tout aussi bien que lui ce qu’il lui devait. La gorge nouée, il ne parvint même pas à rendre les adieux de l’autre joueur. Il le regarda simplement s’éloigner, se frottant les yeux pour débarrasser sa vision des larmes qui la brouillaient. Et maintenant, à nouveau, il fallait partir. Tenter de survivre. Craindre pour sa vie.
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True Dread || Matsuda Hiro

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