Yeong Jae est né dans la partie de la Chine qui sera plus tard annexée au NEC, d’une mère chinoise femme au foyer et d’un père nord coréen diplomate venu s’installer dans cette province pour préparer le terrain de ce projet alors encore secret même pour sa famille qu’est la réunification.

C’est un petit garçon éveillé et même légèrement précoce dans certains domaine. Il ne résous pas les puzzles mieux que les autres enfants mais il mémorise facilement les choses, les gens, les mots, les couleurs… Il est en bonne santé et déjà dans sa prime jeunesse la santé est quelque chose qui va devenir rare dans sa famille…

Il est encore au biberon lorsque sa mère déclenche ses premières crises sans qu’on sache vraiment ce qui a été le déclic la première fois. Capable de rire au éclat un instant pour pleurer à chaudes larmes celui d’après, préparant mille projets à la fois, s’enthousiasmant et se désintéressant de tout en une fraction de seconde. Elle était d’une inconstance qui sont restés gravé en un Yeong Jae incapable de comprendre mais déjà en pleines facultés de retenir ces moments de up and down auxquels elle l’a habitué.

A l’époque sa mère remplace le lait de son biberon par du thé, lui créant de gros problèmes digestifs et lors de son admission en pédiatrie, sa mère fait un premier voyage en psychiatrie, pour sa part…

Par la suite sa famille devient rapidement sujette aux rumeurs et aux ragots à cause de l’hospitalisation de sa mère. Son père vit dans la honte, lui apprend à dire que sa mère est morte et de cette violence psychologique également Yeong Jae gardera de grandes séquelles plus tard.

Lorsque la réunification à lui le paternel décide de quitter la parcelle chinoise pour revenir à Séoul dans l’année qui suit. Père, mère et enfant déménagent donc et cette fois, pour recommencer sans s’apporter la honte, la mère de Yeong Jae est confinée à la maison, interdite de sortie et plongée sous médication aussi souvent que possible.

Autant dire que son enfance est décousue, parsemé de doute et de deux sons de cloche : son père essayant de lui apprendre des valeurs « morales » et de fierté tandis que sa mère se glisse la nuit dans sa chambre pour le câliner… Avant de se mettre à pleurer en jurant que son mari essai de la tuer.

Parallèlement à ça, Yeong Jae entre donc au collège puis au lycée. Comme tous les enfants cherchant à imiter plus ou moins consciemment ses référents parentaux il se montre relativement instable… Et comprend vite que son comportement pourrait lui causer du tort. Il entreprend donc d’essayer de contre-carrer ce problème en choisissant ceux qu’il peut faire souffrir -et qu’il DEVRA faire souffrir pour garder le contrôle lorsque ce dernier lui échappe- et ceux qu’il ne peut pas toucher, sans pour autant être obligé de les aimer.

Il développe ainsi malgré lui tout de même un changement de personnalité selon le contexte et se tourne vers des solutions alternatives pour barrer la route à cette maladie mentale qu’il craint posséder au même titre que sa mère : bouddhisme, régimes alimentaires, activités…

Peut être qu’il aurait finit par trouver une solution s’il n’avait pas été envoyé sur l’île… Ou peut être qu’il aurait finit confiné dans une chambre, comme sa mère, convaincu qu’on voulait le tuer…

Mais ils sont venus le chercher. Ils ont renforcé sa paranoïa, ont donné raison à sa mère, l'ont drogué et lancés dans un jeu de vie et surtout de mort avec pour seule règle celle aléatoire d'une couleur sur un collier dangereux...

Le fait est qu’à présent les repères ont disparus et que les règles sociales ont radicalement changées… Qui sait à présent ce qu’il adviendra de Yeong Jae, agent du chaos plongé dans un énième enfer…